75 ans - En Israël, Emmanuel Macron défend son "combat de chaque jour" contre l'antisémitisme

Publié le 22 janvier dans BFM TV

Emmanuel Macron a défendu son "combat" de "chaque jour" contre l'antisémitisme dans un message publié ce mercredi à l'occasion de sa visite en Israël pour les commémorations du 75ème anniversaire de la libération du camp nazi d'Auschwitz.

"Soixante-quinze ans après la libération des survivants d'Auschwitz, des citoyens de France et d'ailleurs sont pris pour cible parce qu'ils sont juifs. Ce retour de la haine hante nos temps présents", affirme le président français dans ce message destiné au mémorial israélien sur la Shoah de Yad Vashem. 

"Dans nombre de nos pays, et c'est vrai aussi pour la France, l’ombre noire de l’antisémitisme se répand, renaît et cet antisémitisme revient à chaque fois que les démocraties sont malades, que les crises sont là", a également lancé le président français dans un discours prononcé dans la matinée.

"L'ombre noire de l’antisémitisme se répand"

Le président de la République a également estimé dans que "l'antisionisme, lorsqu'il est la négation de l'existence d'Israël comme Etat, est un antisémitisme", en écho à un débat sur la définition de l'antisémitisme: l'Assemblée nationale française avait adopté en décembre un texte controversé sur le sujet.

"Ce qui ne veut pas dire qu'il deviendrait impossible d'avoir des désaccords, de critiquer telle ou telle action du gouvernement d'Israël mais la négation de son existence relève bien aujourd'hui d'une forme contemporaine (...) d'antisémitisme", a-t-il ajouté.

"Détourner le regard, c'est se rendre complice"

"Nous continuerons avec la même détermination et nous lutterons comme je m’y suis déjà engagé contre l’antisémitisme, le racisme et tout discours de haine qui vient diviser notre société et en nier les fondements mêmes", a poursuivi Emmanuel Macron.

"Ce combat contre l'antisémitisme, je le mène chaque jour en le traquant dans les discours, dans les comportements, sur internet", ajoute le président français dans son message, invitant les plateformes numériques, au même titre que les pouvoirs publics, la société civile et les individus, à intervenir "pour éliminer les contenus haineux".

"Ne rien dire, détourner le regard, c'est se rendre complice", souligne Emmanuel Macron dont le texte a d'ailleurs été publié en hébreu mercredi dans le Yediot Aharonot, grand quotidien israélien en hébreu.

Rencontres diplomatiques avant les commémorations

Avant d'assister jeudi, en compagnie d'une quarantaine de dirigeants étrangers, aux commémorations au mémorial de la Shoah de Yad Vashem, à Jérusalem, le président français aura dans la journée des entretiens diplomatiques.

Il a rencontré mercredi matin le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son homologue israélien Reuven Rivlin, puis doit s'entretenir le chef de l'opposition Benny Gantz. 

Il doit aussi s'adresser à la communauté française d'Israël, alors que la communauté juive française est inquiète d'une montée des actes antisémites dans l'Hexagone.