- English
- Français
Photo : Un wagon ayant servi à la déportation des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale devant le Camp des Milles, dans les Bouches-du-Rhône. — GERARD JULIEN / AFP
Publié le 30 janvier dans 20 Minutes
75 ans après les la libération des camps de concentration et d'extermination nazis, Lyon va honorer la mémoire d’enfants juifs séquestrés en 1944 à l’hôpital de l’Antiquaille (5e arrondissement). A l’initiative du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et en présence du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, une plaque sera dévoilée ce jeudi 30 janvier à 15 heures sur l’Esplanade Saint Pothin (5e arrondissement).
C’est un épisode peu connu de l’histoire de la persécution des juifs pendant la seconde guerre mondiale. Il n’en est pas moins terrifiant. C’est grâce à l’historienne Sylvie Altar et sa thèse Etre juif à Lyon de l’avant-guerre à la libération, que ces événements ont été mis en lumière. A partir de février 1944, les enfants juifs raflés par la Gestapo, sont transférés à l’hôpital de l’Antiquaille transformé en prison pour les résistants malades et soignés sous surveillance. Ce sont 75 enfants, âgés de 4 mois à 14 ans, qui ont été séquestrés avant d’être, pour 48 d’entre eux, déportés. Un seul reviendra vivant des camps de l’enfer. A la libération de Lyon, il restait un enfant à l’Antiquaille.
Durant la cérémonie, 75 élèves de CM2 de l’école Albert Camus viendront déposer une rose pour chaque enfant séquestré, dont les noms seront appelés par des lycéens de Saint-Just.