Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a promis mercredi 3 juin que "chaque faute, chaque excès, chaque mot, y compris des expressions racistes" ferait "l'objet d'une enquête, d'une décision, d'une sanction", au lendemain de manifestations notamment à Paris pour dénoncer «les violences policières".
Publié le 3 juin dans Le Figaro
«Je suis, sur ce sujet, intransigeant», a poursuivi au Sénat Christophe Castaner, ajoutant: «L'exigence que nous avons vis-à-vis des policiers qui fauteraient, c'est garantir la sérénité du travail de l'ensemble de la police et de la gendarmerie, garantir la défense de cette police républicaine qui, au quotidien, combat le racisme, combat l'antisémitisme».
Répondant au sénateur Olivier Léonhardt (RDSE), le ministre a fait valoir qu'il ne s'agissait «pas de faire des amalgames, mais (...) de dénoncer tout propos et tout comportement. S'il y a faute, elle doit être sanctionnée et elles sont sanctionnées». Il a souligné que le Défenseur des droits Jacques Toubon, dans son rapport remis il y a quelques jours, avait épinglé des faits remontant à plusieurs années pour lesquels des policiers avaient été condamnés à 4 mois de prison. Il a cité aussi le cas d'un policier à Marseille qui a été condamné à «40 mois d'emprisonnement» pour «avoir transporté de force quelqu'un contrôlé en dehors de Marseille». «Ces faits-là sont inadmissibles et sont sanctionnés», a ajouté Christophe Castaner.