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Publié le 28 août dans RTL
Une nouvelle agression à caractère antisémite est à déplorer en France. Le parquet de Strasbourg a ouvert une enquête après qu'un graffeur portant un t-shirt avec la mention "Israël" a été "bousculé" par des jeunes, mercredi 26 août. L'un d'eux a tracé sur le sol, "interdit aux juifs" et "salope", a-t-on appris de sources concordantes ce jeudi, au lendemain des faits.
Le jeune homme, de confession juive, était en train de décorer un boîtier électrique pour le compte de la ville de Strasbourg un boîtier électrique lorsqu'il a été pris à partie par deux personnes, selon ces mêmes sources, confirmant une information du quotidien régional Les Dernières Nouvelles d'Alsace.
Ils l'ont "importuné" et "bousculé", a indiqué une source policière. "Nous ne laisserons pas passer (...) c'est un acte totalement intolérable et qui ne sera pas toléré", a réagi Jean Werlen, conseiller municipal en charge des cultes. "Plainte à été déposé et c'est maintenant à la justice de faire son travail", a-t-il souligné.
Selon l'avocat du jeune homme agressé, Me Raphaël Nisand, celui-ci portait un t-shirt avec différents noms de villes et de pays, parmi lesquels "Israël". L'un des agresseurs, particulièrement virulent, lui a lancé : "Tu es juif, tu n'as rien à faire ici" et lui a demandé "d'aller changer" de t-shirt, ce que le graffeur a fait, selon l'avocat.
Le jeune homme est ensuite revenu pour terminer son travail, mais a de nouveau été pris à partie par le même homme, qui était cette fois seul. Il a exigé qu'il lui remette l'une de ses bombes de peinture, avec laquelle il a tagué les inscriptions incriminées au sol, toujours selon Me Nisand.
La victime, "très traumatisée", est repartie et a prévenu son responsable à la mairie de Strasbourg, a indiqué l'avocat. Arrivé sur place, le responsable a pris en photo les inscriptions antisémites, avant d'être à son tour menacé par le principal agresseur du graffeur, qui lui a ordonné de "dégager".
Le graffeur a déposé plainte dans la matinée de ce jeudi 27 août pour "menaces" et "injures raciales", a précisé Me Nisand. Le responsable, également défendu par Me Nisand, a aussi déposé plainte pour "menaces", selon le conseil, mandaté par le Consistoire israélite du Bas-Rhin.
Les services de police sont mobilisés et procèdent aux investigations nécessaires à l'appréhension du ou des auteurs. Selon une source policière, aucune interpellation n'a encore eu lieu, les enquêteurs exploitant notamment des images de vidéosurveillance.