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Publié le 2 novembre 2020 dans Le Point
Quelques jours après l'attentat qui a frappé la ville de Nice, l'exécutif accélère une nouvelle fois la lutte contre le terrorisme. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé lundi sur BFM TV qu'il se rendrait en Tunisie et en Algérie en « fin de semaine » pour aborder la question de la lutte contre le terrorisme et du renvoi d'étrangers « radicalisés ».
L'objectif de ce déplacement est de « discuter avec mes homologues du ministère de l'Intérieur et avec les services de renseignements, échanger pour avoir davantage d'informations », a ajouté Gérald Darmanin. Cette décision a été notamment motivée par le parcours du terroriste de Nice, Tunisien de 21 ans passé par l'île de Lampedusa fin septembre pour entrer clandestinement en France. À peine arrivé sur le territoire, il passait à l'attaque.
Un dispositif renforcé pour les sortants de prison
Le dossier de l'expulsion des fichés S étrangers « est en cours » a confirmé de son côté le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti dans une interview au Figaro publiée lundi. « Mais il implique des démarches diplomatiques complexes avec des pays qui refusent de reprendre leurs ressortissants », a-t-il par ailleurs expliqué balayant au passage l'idée de « créer un Guantanamo à la française » qui « est tout sauf sérieuse ».
Le gouvernement prépare également pour « la fin de l'année » « l'extension des dispositifs existants » pour les détenus terroristes sortant de prison, a expliqué le ministre. « Nous travaillons, avec Gérald Darmanin, à l'extension des dispositifs existants concernant les sortants de prison pour terrorisme et cela devrait voir le jour d'ici à la fin de l'année », a expliqué le garde des Sceaux après les trois attentats terroristes qui viennent de frapper la France en quelques semaines.