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Publié le 4 décembre dans Des Nouvelles d'Alsace
Profondément choqué par la découverte de tags antisémites sur plus de 100 tombes dans le cimetière juif de Westhoffen. Cet acte lâche est une expression terrible de l'antisémitisme qui sévit chaque jour. Les auteurs doivent être punis à la hauteur de la gravité de leur acte.
— Francis Kalifat (@FrancisKalifat) December 3, 2019
Christophe Castaner s’est adressé aux représentant des différents cultes et aux élus, ce mercredi matin au cimetière de Westhoffen, au lendemain de la découverte d'une nouvelle profanation.
M. Castaner était accompagné de Jean-Louis Debré, ancien ministre de l’Intérieur et ancien président du conseil constitutionnel, dont les aïeuls ont vécu à Westhoffen.
M. Castaner a évoqué un "geste de haine", "un geste d’imbécilité qui marque à la fois l’incompréhension et la peur de l’autre". Il a dénoncé un geste qui "nous touche tous, fait contre notre histoire, contre la religion juive, contre des histoires personnelles qui a un moment donné ont cheminé ici". "Avec cette profanation, c’est toute la République qui est profanée".
Le ministre a aussi parlé du terrorisme « né de l’extrême droite » qui a fait l’objet d’un échange entre lui et Angela Merkel mardi, à Berlin. Il a enfin parlé du débat actuel sur l’adoption de la définition de l’antisémitisme proposée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste. Ce sujet a notamment été débattu à l’Assemblée nationale mardi et a fait l'objet d'un vote (lire ici)
"Il y a hélas, partout dans notre pays ancrée une force obscure, une force cachée, une force qui ici en Alsace a frappé près de 52 fois à travers des tags, à travers des profanations". "Cela est insupportable, cela ne peut pas durer".
Christophe Castaner a annoncé sa décision, prise ce mercredi matin, de "créer un Office national de lutte contre la haine qui prendra la responsabilité de l’enquête de Westhoffen. "Tous les moyens nationaux seront mis à disposition de l’enquête", a ajouté le ministre ; l'office sera créé auprès du directeur général de la gendarmerie nationale.
Les profanateurs ne seront pas "laissés tranquilles", "les moyens seront mobilisés pour poursuivre et pour agir", a averti le ministre. Ceux qui viennent profaner les tombes "sont la honte de la République".
Écouter l'intervention de Christophe Castaner