Lu dans la presse
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Publié le 21 Mai 2019

France/Antisémitisme - Lutte contre l'antisémitisme: une résolution au menu de l'Assemblée le 29 mai

L'Assemblée nationale examinera mercredi 29 mai une proposition de résolution transpartisane pour une meilleure définition et une reconnaissance de l'antisémitisme, sans valeur contraignante.

Publié le 21 mai dans Le Figaro

Le texte a été proposé par Sylvain Maillard, élu LREM de Paris et président du groupe d'études de l'Assemblée nationale sur l'antisémitisme. Il l'a soumis à la signature des députés des autres groupes.

Constatant «une résurgence de l'antisémitisme», souvent sous de «nouvelles formes» qui «avancent masquées», il suggère de reprendre la définition de l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste. Selon celle-ci, «l'antisémitisme est une certaine perception des Juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l'antisémitisme visent des individus juifs ou non et/ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte». La proposition de résolution invite le gouvernement, «dans un travail de pédagogie, à diffuser (cette définition) auprès des services éducatifs, répressifs et judiciaires».

En février, avec d'autres membres du groupe d'études, Sylvain Maillard avait souhaité pénaliser l'antisionisme, mais la proposition avait suscité des réserves dans les rangs du gouvernement et une opposition d'Emmanuel Macron. Claude Goasguen, vice-président (LR) du groupe d'études, avait jugé difficile une proposition de loi sur «une idée politique», plaidant pour une résolution, qui «montrerait au monde que nous sommes déterminés».

Le débat sur la proposition de résolution s'annonce animé, Sylvain Maillard ayant accusé en février le Rassemblement national et La France insoumise de «porte(r) en eux-mêmes des racines antisémites très claires». Une accusation «stupide» en ce qui concerne LFI, avait réagi Jean-Luc Mélenchon.

Par ailleurs, une proposition de loi de Laetitia Avia (LREM) «contre la haine sur internet» doit être inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée dans les prochaines semaines. Elle vise notamment à imposer aux réseaux sociaux et plateformes de retirer «dans un délai de 24 heures après notification tout contenu comportant manifestement une incitation à la haine ou une injure discriminatoire à raison de la race, de la religion, du sexe, de l'orientation sexuelle ou du handicap».