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Publié le 14 juin dans Le Point
Nicolas Sarkozy a inauguré une rue Simone Veil vendredi à Belfort, rendant hommage à l'ancienne ministre dont le "combat" contre l'antisémitisme et le racisme est toujours d'"actualité", et réaffirmant pour sa part que la vie politique n'était "plus [son] quotidien".
L'ex-chef de l'État était présent à l'invitation du maire (LR) Damien Meslot, aux côtés de Pierre-François Veil, troisième fils de l'ancienne présidente du Parlement européen (1979-1982), survivante du camp d'extermination d'Auschwitz
À propos de Mme Veil, qui l'avait activement soutenu pendant sa campagne de 2007, l'ancien président a lancé, lors d'un discours: "Simone luttait contre toute forme d'antisémitisme et de racisme. Qui peut dire que ce combat, on n'a pas besoin de le mener aujourd'hui, alors que le monde semble entraîné dans une spirale de l'intégrisme, de la violence, du mépris de la personne humaine ?".
"Le combat de Simone n'est pas un combat historique, c'est un combat actuel". "On ne plaisante pas avec l'antisémitisme, on ne tolère pas le racisme, sur chaque centimètre de la République française. Et croyez-moi, ce combat-là, non seulement il est d'actualité, mais il va falloir le mener, y compris dans notre pays. Parce que ces idées, elles ont besoin d'être incarnées et défendues", a insisté M. Sarkozy.
Il a également rendu hommage aux "combats" de Mme Veil en faveur des femmes et de la construction européenne.
Décédée le 30 juin 2017 à l'âge de 89 ans, Simone Veil, qui a notamment fait voter en 1974 la loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG), est entrée au Panthéon le 1er juillet 2018, avec son époux Antoine.
Par ailleurs interrogé par des journalistes sur Les Républicains, M. Sarkozy, qui est en retrait de la vie politique depuis sa défaite au premier tour de la primaire de la droite en 2016, a répondu: "j'ai beaucoup de fidélité, d'amitié pour les militants, les électeurs, tous ceux qui m'ont fait confiance. Je les aime beaucoup mais ce n'est plus mon quotidien, ce n'est pas ma responsabilité. Je ne suis plus élu".
La déclaration a été rapidement relayée sur Twitter par Jean Leonetti, président par intérim de LR depuis la démission de Laurent Wauquiez, après la déroute (8,48 %) aux élections européennes.