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Photo : Les six jeunes volontaires de ce projet basé sur la compréhension de “l’autre”. Photo Le DL /Krystina Clotilde DIAS
Publié le 20 novembre dans Le Dauphiné
Ce voyage avait déjà germé dans la tête de Nabil, il y a deux ans lors d’une visite au Mémorial de la Shoah à Paris, avec une quinzaine d’adolescents qui fréquentent la MJC.
En observant le comportement de certains jeunes au Mémorial, il s’était dit qu’il était urgent d’agir pour le respect et la compréhension de cette sombre période de l’Histoire.
Mettre des mots sur l’innommable
Les adolescents emploient souvent dit-il « des mots blessants, mais sans penser à mal, sans racisme, parce que tout le monde dit ces mots ».
Contrairement à un voyage scolaire où les jeunes sont tenus de participer, Nabil a misé sur le volontariat.
Six jeunes se sont donc portés volontaires pour participer à ce grand projet et durant l’année scolaire, des rencontres ont lieu avec un professeur d’histoire et une intervenante du site mémorial du Camp des Milles, mais aussi des projections de films comme “Nuit et brouillard” ou “Les Héritiers”, suivis d’un débat pour comprendre et mettre des mots sur l’innommable.
Ce fut ensuite les camps de la mort à Auschwitz où les jeunes gens ont ressenti l’endroit « comme sinistre et triste », tout comme les cimetières juifs, les synagogues et la pharmacie dans le ghetto avec ses 63 chaises alignées en hommage aux 63 000 victimes.
« Dur, triste, émouvant, sinistre, ce sont les mots le plus souvent employés par ces jeunes qui ne sont pas revenus indemnes de ce voyage en Pologne et sont prêts désormais, comme l’affirment Nabil Bouguerra et Mika, l’autre animateur de la MJC, à s’engager chaque fois que la bêtise humaine se dressera devant eux ».
Les photographies prises durant leur séjour reflètent leur ressenti et feront l’objet d’une grande exposition à partir du 31 janvier 2020 à la MJC Bajatière.
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