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Publié le 25 avril sur FranceInter
Simone Veil incarne bien des combats mais son engagement européen reste en revanche moins connu. Simone Veil, présidente du Parlement européen de 1979 à 1982, n'a pourtant jamais cessé de susciter l'admiration en Europe et celle de Robert Badinter, l'invité de l'Heure Bleue ce soir.
Simone Veil était une militante européenne convaincue. A ses yeux la construction européenne était le seul moyen d'éviter les horreurs du passé, elle en était intimement convaincue depuis son retour des camps.
En 1979, elle fut la première femme élue présidente du Parlement européen, sous les acclamations. Une véritable révolution. Pour elle, l’Europe fait alors face à trois défis majeurs : "celui de la paix, celui de la liberté et celui du bien-être". Elle demeure aujourd'hui encore une figure centrale de la mémoire européenne.
Robert Badinter la connaissait depuis longtemps, c’était une amie. "Nous étions de la même génération, mais la différence était liée à sa tragique histoire, car elle a vécu les épreuves de la déportation ; perdre les siens et les voir mourir dans un camp ce n’est pas la même chose".
L'ancien garde des Sceaux avait préfacé "Mes combats", un livre rassemblant les textes d'une vie d'engagements et de convictions que Simone Veil avait souhaité réunir et partager, dans lequel on retrouve son discours du 5 juin 1979, à l'issue de la première campagne des élections européennes au suffrage universel. "Si je m'engage aussi pleinement sur la question de l'Europe, c'est pour tirer la leçon de mon passé et en pensant à l'avenir de la France", dit-elle.
Extraits du chapitre Citoyenne de l’Europe lus par Sandrine Bonnaire dans "Une Vie" - autobiographie publié en 2007 chez Stock et en livre de Poche en 2009.