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Publié le 24 janvier sur le site du Figaro
En octobre 2017, le militant avait publié sur son compte Twitter un montage juxtaposant l'affiche du film "La vérité si je mens 3", qui présente des personnages souriants ou hilares, et une photo du tristement célèbre portail d'entrée du camp d'extermination nazi d'Auschwitz, orné de l'inscription "Arbeit macht frei", "le travail rend libre". Ce tweet n'est plus accessible.
Ce montage "tourne en dérision la Solution finale et insinue que ce camp n'a pas été un lieu d'extermination" et, en le diffusant, le prévenu impute aussi "à la communauté juive dans son ensemble d'avoir menti en inventant l'existence" du génocide, a estimé le tribunal correctionnel dans son jugement.
Pour contestation de l'existence d'un crime contre l'humanité mais aussi pour diffamation envers la communauté juive, il a été condamné à 120 jours-amende à 50 euros, soit 6.000 euros d'amende pouvant se transformer en jours d'emprisonnement s'ils ne sont pas payés. Condamnation par défaut, puisqu'il n'était ni présent ni représenté à son procès. Il devra payer 5.000 euros de dommages et intérêts, ainsi que 2.000 euros pour les frais de justice, à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), à l'origine du signalement à la justice.
Hervé Lalin a déjà été condamné à de nombreuses reprises, notamment pour provocation à la discrimination, injure ou diffamation antisémites. Le tribunal a noté qu'il n'avait pas payé les amendes simples auxquelles il a déjà été condamné, mais qu'il s'était acquitté en revanche une amende prononcée en 2015 dans le cadre d'une telle peine de jours-amende, beaucoup plus contraignante.