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Publié le 17 juin dans Le Figaro
Sur ces 163.000 signalements, soit 3100 signalements par semaine, 55% concernaient des escroqueries, 12% des atteintes aux mineurs, 8% des discriminations, selon François-Xavier Masson, patron de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC). Créée en 2009, la plateforme Pharos (Plateforme d'Harmonisation, d'Analyse, de Recoupement et d'Orientation des Signalements) a pour but de protéger le grand public des contenus illicites du web.
Un contenu ou un comportement illicite, est un contenu qui doit être interdit et puni par une loi française.
«Nous sommes montés en puissance lentement mais sûrement. On a commencé avec 50.000 signalements par an pour atteindre 163.000 avec des pics en 2015 et 2016 dus aux attentats terroristes», explique le patron de l'OCLCITC. Pharos «est vraiment un miroir de l'actualité», ajoute-t-il. Pour effectuer un signalement Pharos, il faut que le contenu signalé soit «illicite et public», rappelle-t-il. Derrière Pharos, se cachent 27 policiers et gendarmes qui recueillent les signalements des internautes évaluant s'il y a infraction ou non mais qui effectuent aussi des veilles ponctuelles sur des sujets d'actualité. En 2015, la structure a été renforcée de deux unités, l'une traitant des discriminations et l'autre du blocage des contenus.
En mars, lors de la présentation d'un nouveau plan contre le racisme et l'antisémitisme, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé vouloir mener une lutte «plus efficace» contre le «déferlement» de haine sur la Toile. La lutte contre la cyberhaine ayant besoin de moyens supplémentaires, le gouvernement prévoit de renforcer les effectifs de Pharos.
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Lundi 13 mai 2019, l'équipe digitale du Crif s'est rendue dans les bureaux de Pharos, le service de la Direction Centrale de la Police Judiciaire dédié aux signalements de contenus haineux sur Internet.
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