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Publié le 2 janvier dans ActuJ
Quatre ans déjà. L’année 2019 s’ouvrira avec les commémorations de l’attentat de Charlie Hebdo, des assassinats des policiers Ahmed Merabet et de Clarissa Jean-Philippe et de l’attentat de l’Hypercacher. C’est au Crif que revient l’organisation de la cérémonie d’hommage de celui-ci. Qui se déroulera à la date anniversaire, en présence notamment du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, du Secrétaire d’État Laurent Nuñez ainsi que, bien sûr, des différents représentants de la communauté juive.
Cette cérémonie sera avant tout un recueillement. Des bougies seront allumées à la mémoire de Yoav Hattab, Yohan Cohen, Philippe Braham et François-Michel Saada, en présence de leurs familles. D’autres bougies seront également allumées à la mémoire des victimes des attentats de Pittsburgh et de Strasbourg. Derniers noms ajoutés à cette liste insupportablement trop longue des victimes du terrorisme. Aucune prise de parole n’est prévue au cours de cette commémoration.
« Il est important de rendre hommage aux victimes, de témoigner de la solidarité de la communauté juive avec les parents des victimes et les familles des otages. Ces cérémonies permettent d’inscrire ces attentats dans la mémoire collective et plus on citera les noms des victimes, plus on rejettera ceux de leurs assassins dans les poubelles de l’Histoire », explique le président du Crif Francis Kalifat. D’autant que, quatre ans après ces attentats, l’esprit Charlie s’est dissipé. Il suffit d’observer le torrent s’insultes et de menaces qui, sur les réseaux sociaux, s’est abattu sur Zineb El Rhazoui, ex-journaliste de Charlie Hebdo après qu’elle eut estimé qu’il fallait que «l’islam, se soumette à la critique, qu’il se soumette à l’humour, qu’il se soumette aux lois de la République et au droit français. On ne peut pas venir à bout de cette idéologie en disant aux gens ‘l’islam est une religion de paix et d’amour’ ».
Francis Kalifat le déplore également : « Il ne reste pas grand-chose de l’esprit Charlie. On voit bien que cet élan de solidarité que l’on a connu au moment des attentats s’est un peu estompé aujourd’hui. On pense aux victimes, mais pas aux raisons qui ont conduit à ces attentats ».