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Les nouveautés apparaîtraient dès l'école maternelle. Avec, par exemple, l'organisation d'«ateliers-débats de philosophie à tous les niveaux scolaires, sur des sujets tels que l'altérité, l'identité, les questions de genre, la religion». Une « (re)mise à plat de l'histoire de France » est prévue. «Les programmes d'histoire représentent un enjeu important pour prendre en compte la pluralité de la société et favoriser une identification à un Nous inclusif», indique-t-on. Il est donc proposé de «renforcer ou inscrire dans les programmes scolaires (dès l'école primaire) l'histoire des mouvements de population, c'est-à-dire ceux liés à l'esclavage et à la traite négrière (…) sans oublier les Roms». Un «nouveau panthéon» est à créer : «L'histoire enseignée se réfère à des figures incarnées qui demeurent très largement des “grands hommes” mâles, blancs et hétérosexuels. Il y a donc un enjeu fort à faire évoluer le “panthéon” des figures censées incarner les grands mouvements, les époques et les dynamiques plurielles de la société.»
Vient ensuite «la reconnaissance de toutes les langues de manière identique». «La France devrait assumer la dimension “arabe orientale” de son identité», recommandent les experts, qui préconisent de «valoriser l'enseignement de l'arabe» et de «proposer l'enseignement dès le collège d'une langue africaine». Quant au voile, il pourrait faire sa réapparition à l'école. «La suppression des dispositions légales et réglementaires scolaires discriminatoires, concernant notamment le voile», et en particulier de «la circulaire de 2012 concernant l'accompagnement aux sorties scolaires», est réclamée. «Ces réglementations, précisent les auteurs, outre de comporter une logique discriminatoire, servent de justification pour une extension des pratiques discriminatoires dans de nombreux secteurs (entreprises, services publics)… Lire la suite.