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Certes, il est fait mention de l’ « incapacité des parties en présence à engager une discussion constructive » (souligné par nous).
Mais ces « âmes sensibles » n’hésitent pas à déplorer que « les droits humains soient bafoués dans les territoires occupés ».
On ne voit d’ailleurs pas en quoi cette situation, arbitrairement présentée comme telle, porterait atteinte « (à la) sécurité et…(à la) stabilité israéliennes » ».
Dans leur « naïveté », ces « personnalités » font appel à Catherine Ashton, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité pour l’Union européenne plutôt que de faire confiance au président Obama, dont ils évoquent, cependant, l’intérêt qu’il porte à la question, alors que Madame Catherine Ashton a été pourtant plutôt discrète, jusqu’à présent.
Le scandale c’est de voir cet appel évoquer, rapidement, « l’instabilité régionale », mais souligner, tout aussi arbitrairement, « l’amertume provoquée par les déplorables conditions d’occupation ».
Non sans humour, ces « personnalités » considèrent que « l’Autorité palestinienne devrait pouvoir compter sur l’aide d’Israël en matière de sécurité ».
Mais, peut-être s’agit-il d’un lapsus, car nous pensons, pour notre part, que c’est plutôt Israël, qui devrait s’attendre à ce que ladite Autorité (sic) ne porte pas atteinte par son inertie, voire par de nombreux encouragements hypocrites, à sa sécurité, du fait des actions terroristes menées par des ressortissants palestiniens.
Tout aussi, abusivement, cet appel considère que « l’expansion des colonies, y compris à Jérusalem-Est et l’emprise israélienne sur les territoires occupas, en violation du droit international, témoignent d’un déni des droits territoriaux palestiniens ».
Ce n’est pas en martelant à l’envi des contrevérités qu’on en fera des vérités.
Pour aussi inopportune que puisse apparaître pour certains, dont nous sommes, la politique de développement des constructions dans les Territoires, nous ne cesserons d’affirmer que cette politique ne viole, en l’état actuel de la situation, aucune règle de droit international.
Par ailleurs, nolens volens, même l’actuel Premier ministre israélien a, depuis quelque temps déjà, admis la légitimité de l’existence de deux États.
On aimerait qu’il en soit de même du côté palestinien, ce que l’appel se garde bien d’évoquer.
Or, il est évident que non seulement l’une des fractions palestiniennes, le mouvement terroriste du Hamas conteste formellement le droit à l’existence de l’État d’Israël, mais, même, l’autre partie, le Fatah, aboutit à la même attitude, en revendiquant un droit pour des millions de Palestiniens d’envahir l’État d’Israël, au nom d’un pseudo-droit de retour.
De même, il est inadmissible que des personnes ayant occupé des responsabilités politiques importantes, dans leur pays, persistent à se fonder sur une erreur juridique fondamentale : il n’y a jamais eu de « frontières de 1967 ».
On ne peut, donc, pas revenir sur ce qui n’a jamais existé en tant que « frontière », c’est-à-dire en tant que délimitation du territoire entre deux entités, mais qui n’a constitué qu’une « ligne de cessez-le-feu ».
Pour conclure ces quelques réflexions, nous nous étonnerons de l’indifférence de ces « personnalités » à l’égard du drame très impressionnant que constitue la situation en Syrie, car le « processus de paix au Moyen-Orient » ne peut être dissocié de la situation dans ce pays.
À terme, la situation en Syrie et l’évolution politique de ce pays sont de nature à menacer la sécurité d’Israël, dont ces « personnalités » n’ont pas, encore, saisi toutes les composantes.