Tribune
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Publié le 10 Mars 2010

A cinq heures de Paris, un hommage à la comédie française vue par un Israélien

C’est par le film « à cinq heures de Paris », que le 10ème festival du cinéma israélien s’est ouvert le 10 mars à Paris.




Son réalisateur Leon Prudovsky raconte, sous fonds musical de chansons d’Adamo, Alain Barrière, Joe Dassin… l’histoire d’un amour impossible.



Ygal, divorcé est chauffeur de taxi. Seul et abandonné de tous, n’arrivant pas à construire des relations avec son fils. Sa vie se résume à un rêve : prendre un jour l’avion pour Paris. Mais, il a peur de s’envoler et consulte chaque semaine un praticien pour conjurer son angoisse.



Ygal rencontre Lina, professeur de musique, qui essaie de faire chanter dans sa chorale, le fils d’Ygal. Sans succès. Celui-ci ne desserre pas les lèvres.



Ygal croit que c’est arrivé. Mais Lina n’est pas seule, ni divorcée. Son mari, un urologue est parti au Canada pour obtenir pour lui et sa femme un visa d’immigration. Une romance s’installe entre la pianiste et le chauffeur de taxi. Mais un jour, le mari revient et obtient le précieux laissez-passer.



Entre la tentation de l’aventure - rester avec Ygal en Israël, qui a peu de choses à lui offrir et son mari qui lui propose le rêve américain - Lina hésite à peine. Ce sera le Canada.



Ce film s’inscrit dans la tradition du cinéma israélien qui n’a rien à envier au cinéma italien des années 60. Description des mœurs sans fard, mise en place des problèmes de société, recherche du bonheur dans un monde de violence.



Ce dixième festival du à la volonté de Charles Zrihen permet de dire et de montrer des choses très simples. Le cinéma israélien vit, est très apprécié, a atteint sa notoriété, tout comme depuis longtemps la littérature israélienne.



Le festival continue jusqu’au 16 mars au cinéma Gaumont Opéra, (2 bld des Capucines – 75008 Paris). Informations : www.isratim.co.il



Haïm Musicant



Photo : D.R.