Tribune
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Publié le 18 Janvier 2010

Avec Rayhana

La comédienne et auteure d'origine algérienne Rayhana a été agressée et aspergée d'essence mardi 12 janvier au soir alors qu'elle se rendait à la Maison des Métallos à Paris (XIe), où elle joue actuellement, avec huit autres actrices, sa pièce "A mon âge, je me cache encore pour fumer". L’histoire ? Dans la chaleur d’Alger, à l'ombre des regards, neuf femmes bavardent et se livrent sans tabous. Elles parlent du quotidien, de leurs rêves, de leur colère, de leurs fantasmes. Elles évoquent leur vie dans une Algérie où sévissent la misère, la corruption et les interdits.




Son agression a suscité une vague d'indignation et malgré la menace, Rayhana tient bon. Elle n'a pas peur de ses agresseurs dans un pays, la France, « où il y a (la) liberté d'expression ». D'ailleurs, elle est tout de suite remontée sur scène. Pendant ce temps, la section antiterroriste de la brigade criminelle a été chargée de l'enquête.



Comment pourrions-nous oublier ces dix dernières années? Les femmes en Algérie ont été en première ligne. Ce sont principalement les femmes qui ont résisté aux intégristes. Elles ont été les plus exposées au terrorisme, par le fait même d’être des femmes et de résister à l’oppression.



A Rayhana nous exprimons alors notre solidarité, car le combat contre l’obscurantisme est juste.



Marc Knobel