Tribune
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Publié le 31 Octobre 2011

Ce que signifie vivre sous le feu des roquettes et missiles lancés depuis la Bande de Gaza pour des milliers de civils israéliens, par Hélène Keller-Lind

Ce texte est publié dans la rubrique Tribunes Libres réservée aux commentaires issus de la presse. Les auteurs expriment ici leurs propres positions, qui peuvent être différentes de celles du CRIF.




Pour un citoyen français préoccupé par la crise et les élections présidentielles à venir, le plus souvent désinformé par des médias hexagonaux quant au conflit israélo-palestinien – voir Un œil borgne sur la planète de France 2 -, des tirs quasi quotidiens depuis la Bande de Gaza sur le Sud d’Israël, cela paraît importer bien peu. Pourtant la vie de centaines de milliers de citoyens israéliens est rendue invivable au mépris des lois internationales et des droits de l’Homme. Une roquette, cela terrifie, détruit, tue ou blesse...Ce qui ne soulève aucune émotion ici, alors que la pseudo Flottille de la Paix coup de pub et propagande aura fait couler tant d’encre et suscité tant d’indignation de la part de citoyens bernés.



Moshe Ami, un civil israélien se déplaçait dans son véhicule tué par une roquette Grad : Il est 8 h du matin le 29 octobre 2011 près d’Ashkelon. Moshe Ami, qui revient de Petah Tikva où il est allé rendre visite à son frère, appelle sa compagne, Ela. Il lui dit qu’il vient la chercher pour aller faire des courses. Celle-ci entend l’alarme qui annonce l’arrivée d’une roquette. C’est près de chez elle. Elle le rappelle. Pas de réponse. Elle le rappelle une seconde fois. Il lui dit qu’il a été blessé par des éclats mais que ça va. Il est emmené en ville à l’hôpital Barzilai Medical Center. Il mourra une heure et demie plus tard sur la table d’opération. Ses blessures à l’abdomen l’ont tué.



De manière laconique le ministère des Affaires israélien indique que « 4 enfants lui survivent » et que l’enfant d’Ela l’appelait « Abba » - Papa-... Derrière cette pudeur on imagine le drame humain de ces vies bouleversées par un tir au hasard contre des populations civiles. Tirs qui constituent desattaques terroristes répétées contre les populations civiles du Sud d’Israël, ce qui est, bien évidemment, contraire à toute loi internationale, viole la Résolution 1860 du Conseil de Sécurité – résolution contraignante –. Ces vagues, qui arrivent par vagues de plus ou moins forte intensité, de manière totalement imprévisible, au petit malheur la chance, peuvent « seulement » terroriser et tomber dans des terrains vagues, mais peuvent aussi détruire des bâtiments, vides ou pas, blesser et tuer...



Le 26 octobre des dizaines d’Israéliens en état de choc ont dû être traités. Le 27 au matin plus de 3.000 enfants israéliens n’ont pas pu se rendre à l’école par mesure de protection.



Ce que souligne l’Ambassadeur Ron Prosor, Représentant permanent israélien auprès de l’ONU, qui ajoute qu’Israël ne peut laisser à la seule chance le soin de protéger ses citoyens, comme il le rappelle le dans une lettre envoyée au Président du Conseil de Sécurité et au Secrétaire général des Nations unies, leur demandant d’intervenir. Comme il demande à la communauté internationale de réagir. Israël se doit de répliquer en prenant pour cibles des terroristes , leurs QG, leurs camps , leurs zones de tirs. D’autant que la portée des fusées lancées depuis Gaza est de plus en plus longue et leur charge explosive de plus en plus importante, donc létale.



Cette nouvelle vague d’attaques est d’autant plus incompréhensible, note cet Ambassadeur israélien, qu’Israël facilite actuellement l’activité commerciale et les mesures de développement international dans la Bande de Gaza...Et s’est dit prêt à reprendre les négociations avec les Palestiniens. Sans conditions.



Photo : D.R.



Source : desinfos.com