Cela se passe comme cela en Iran : la télévision iranienne Sahar 1 récidive et projette un film négationniste

Dans cette fiction, les personnages du film parlent en français, en anglais et en arabe. Le film a été produit par Sahar1 mais il a été tourné au Liban. A la fin du film, la chaîne iranienne remercie spécialement pour sa coopération la chaîne de télévision du Hezbollah libanais, Al Manar TV, ainsi que l’Iranian Broadcasting autorithy’s et les ministères libanais de la défense et de l’Intérieur.

Extraits :

Un agent du Mossad : Que faites-vous ?

Une femme : Qui vous permet d’entrer dans ma maison ?

L’agent du Mossad tire et la tue.

L’agent du Mossad : Maintenant dîtes moi ou est le CD ?

L’homme qui nie la Shoah sort les pages d’un manuscrit intitulé « Le mythe de l’Holocauste ». Pendant ce temps, l’agent du Mossad prend Marie en voiture et l’emmène vers le bureau du négationniste.

L’agent du Mossad (à son collègue) : Reste ici.

Marie prend le CD.

L’agent du Mossad : Laissez moi voir cela.

L’agent du Mossad essaye d’étrangler Marie. Le négationniste l’attaque avec un couteau. L’agent du Mossad le tue.

Le négationniste : Marie !

Beyrouth, un mois après. Le négationniste regarde une interview du Dr David Bardash à la télévision.

Le journaliste : Dr David Bardash, vous êtes l’auteur d’un livre Holocauste. La nuit dernière, votre livre a été encore condamné. Que pensez vous de ces décisions de justice ?


Bardash : Malheureusement, cette décision déforme l’image de la France. En juillet 1990, la France a adopté une loi protégeant la liberté de la presse. Selon cette loi, on ne peut se poser des questions sur les allégations des sionistes lorsqu’ils parlent du nombre de victimes de la seconde guerre mondiale, on ne peut nier l’existence des chambres à gaz… Ceux qui le feraient, peuvent aller en prison (un mois à un an) ; ou payer une amende de 2000 à 30 000 francs. Est-ce cela la liberté de la presse ?

Le lecteur peut visionner les clips de ce film (902-905) sur : http://www.memritv.org/Search.asp?ACT=S6

Rappel sur les agissements précédents de Sahar1 :

Un feuilleton diffusé par Sahar1 avait été incriminé par le CSA :

Sahar1 a diffusé, à partir du 13 décembre 2004, un feuilleton intitulé Pour toi, Palestine ou les yeux bleus de Zahra, qui présente systématiquement les Israéliens et les Juifs de manière avilissante, sous les traits de personnages sans scrupules, prêts notamment à prendre les yeux d'une enfant. Ce feuilleton qui se déroule en Israël et en Cisjordanie suit un candidat au poste de Premier ministre en Israël, Yitzhak Cohen, également commandant militaire en Cisjordanie. La séquence d'ouverture contient des scènes graphiques d'opérations chirurgicales, des images d'une fillette palestinienne en milieu hospitalier dont les yeux ont été arrachés et dont les orbites sont recouvertes de pansements. Dans le premier épisode, Yitzhak Cohen donne une conférence, lors d'un colloque médical, sur les progrès effectués par la médecine en Israël dans le domaine des greffes d'organes. Dans le même épisode, des Israéliens visitent une école palestinienne, pour s'assurer de la bonne santé oculaire des enfants, mais en réalité pour sélectionner les enfants dont ils arracheront les yeux afin d'opérer des greffes d'organes.

Dans le deuxième épisode, on apprend que le président israélien est maintenu en vie grâce à des dons d’organes d'enfants palestiniens. Les spectateurs assistent à l'enlèvement d'employés de l'ONU et de Palestiniens par un commandant israélien.

Le CSA a également reproché à Sahar1 de rediffuser le feuilleton antisémite d’Al Manar:

Dans son ordonnance du 10 février 2005, le CSA a rappelé notamment que le service de télévision Sahar1 a diffusé une version légèrement modifiée de la série antisémite Al-Shatat, qui avait initialement diffusée par la chaîne Al-Manar, proche du Hezbollah. Le CSA a rappellé que les traits manifestement antisémites d'Al-Shatat ont été la cause principale de l'interdiction en France d'Al-Manar TV. Le CSA a ajouté que « la diffusion de ce feuilleton était d'autant plus choquante qu'une précédente diffusion du même programme, sur la chaîne Al Manar, avait suscité une vive émotion en France et avait été à l'origine de la procédure engagée par le CSA devant le président de la section du contentieux du Conseil d'Etat, en vue d'obtenir qu'il soit ordonné à Eutelsat de cesser de diffuser cette chaîne. »

Le CSA avait aussi accusé Sahar1 d’avoir diffusé une émission négationniste :

Le CSA a rappelé enfin que l'émission Le monde en question, diffusée en français sur ce service le jeudi 3 février 2005 entre 22 heures 12 et 22 heures 45 (heure française), était consacrée à « l'instrumentalisation de l'holocauste à des fins politiques. » Au cours de cette émission, le négationniste Robert Faurisson, présenté simplement comme un « historien français », a pu pendant 10 minutes, sans jamais être contredit, développer ses théories négationnistes lui ayant valu la condamnation des tribunaux français.

Robert Faurisson a notamment déclaré : « Il n'y a jamais eu de politique d'extermination physique des Juifs. Il était interdit de tuer les Juifs et toutes les images qu'on présente de cadavres dans les camps sont des images, à quelques exceptions près, de personnes qui sont mortes d'épidémies et notamment d'épidémies de typhus » et « Il n'a jamais existé de chambres à gaz d'exécution chez les Allemands. » Les propos de Faurisson sont réprimés par l'article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse.

Eutelsat ne diffuse donc plus Sahar1 :

Lors de la réunion de son assemblée plénière le 10 février 2005, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) a mis en demeure la société Eutelsat SA de cesser la diffusion du service de télévision iranien Sahar1, dans un délai d'un mois à compter de la notification de la présente décision, soit au plus tard le 10 mars 2005. La diffusion de la chaîne iranienne Sahar1 a été interrompue par Eutelsat le 10 mars 2005.

Autres émissions antisémites diffusées par Sahar 1, depuis sa non retransmission par Eutelsat :

Depuis le 10 mars 2005, d’autres émissions antisémites ont été diffusées par Sahar 1. Le journal en ligne Proche-Orient Info, dans sa remarquable veille médiatique du mois de septembre 2005, relève les émissions suivantes :

23 août 2005

« Interview » : Le professeur Hasan al-Juni (universitaire libanais) : « Le sionisme n’est pas un cancer mais un virus impossible à traiter »

Al-Juni : « Le judaïsme… pardon, je voulais dire le sionisme – nous devrions distinguer le judaïsme du sionisme – le sionisme n’est pas simplement l’ennemi des Arabes et des Palestiniens, le sionisme est même l’ennemi du judaïsme, d’après certains juifs. » Al-Juni ajoute : « Les premières victimes du sionisme ont été les juifs. Les sionistes ont utilisé les juifs et le judaïsme dans le but de réaliser leur dangereux projet. C’est pour cela qu’ils sont considérés comme les ennemis de l’humanité. »

Le présentateur : « À la différence de l’occupation américaine au Vietnam. »

Al-Juni : « Nous faisons face à une réalité… Nous l’avons toujours dit… »

Le présentateur : « C’est une question d’existence. »

Al-Juni : « Nous avons toujours dit que l’existence de l’entité sioniste était cancéreuse, que c’était un cancer dans la région. Je me suis toujours opposé à cela. Dire que c’est un cancer signifie que cette entité vient de l’intérieur du corps, puisque le cancer provient du corps même. Mais le cancer sioniste… Le mouvement sioniste et l’entité israélienne proviennent de l’extérieur. Nous avons affaire à un microbe qui provient de l’extérieur du corps. »


Le présentateur : « Avec les symptômes du cancer… »

Al-Juni : « Évidemment, il s’étend comme le cancer, mais c’est essentiellement un microbe ; aussi est-il impossible de comparer l’ennemi sioniste à quelque autre occupant que ce soit. »

11 septembre 2005 :

« Documentaire » : « Les juifs ne sont pas venus travailler au WTC le 11 Septembre 2001 »

À l’occasion de l’anniversaire des attentats du 11 Septembre, Sahar 1 a diffusé un « documentaire » affirmant que « le Mossad était impliqué dans les attaques du 11 Septembre. La preuve, c’est que des milliers de juifs travaillant dans les tours attaquées ne se sont pas rendus à leur travail ce jour-là. Ils ont été prévenus ».

« Les rapports initiaux évoquaient 6279 victimes. Très vite, leur nombre a chuté à 3000, pour atteindre finalement les 2800. Après l’incident, le ‘’Jerusalem Post’’ a publié dans un article les noms des 4000 juifs qui travaillaient dans les deux tours et étaient portés disparus. Plus tard, il s’est avéré que 130 juifs seulement se trouvaient dans les deux tours et avaient été tués. L’absence d’un grand nombre de juifs le jour de l’attaque est une preuve évidente de la possible implication du Mossad dans les attaques. De plus, la complexité technique de cette opération, la façon dont elle a été effectuée et la possibilité d’obtenir des informations secrètes et classifiées dans les archives des entités américaine et sioniste sur des attaques contre leurs propres peuples ont renforcé la concurrence entre l’entité sioniste et les États-Unis. »

Marc Knobel