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Il est vrai qu’à la tribune les organisateurs ont multiplié les déclarations favorables à un islam moderne, ouvert et tolérant. Ils ont réitéré leur volonté de ne pas importer de conflit étranger sur le sol français, sans plus de précision, mais tout le monde a compris de quoi il s’agissait.
S’agissait-il de déclarations sincères, de vœux pieux ou de slogans hypocrites ?
Une visite des stands m’a permis de trouver quelques éléments de réponse à cette question.
Sur le stand du Comité de Bienfaisance et de Soutien aux Palestiniens (CBSP), qui occupait une place centrale sous la grande halle du Bourget, j’ai pu acquérir pour une somme modique toute une collection de cassettes de chansons et de discours dont les couvertures à l’effigie du Cheikh Ahmed Yassine le fondateur du Hamas, avaient attiré mon attention.
Une fois rentré chez moi, j’ai pu constater qu’il s’agissait de discours et des chansons en arabe, mais le ton enflammé des orateurs m’a permis de deviner que ce n’étaient ni des chansons ni comptines pour enfants sages. J’ai pu repérer ça et là des mots revenant sans cesse, Yahoud (Juif), Djihad (guerre sainte), Shahid (Martyr).
Une traductrice m’a confirmé ce que je pressentais. Ces cassettes expédiées depuis Beyrouth, sont constituées d’appels à chasser les Juifs de Palestine, à les détruire, à les brûler, à les haïr où qu’ils se trouvent.
Le Comité de Bienfaisance et de Secours aux Palestiniens, sur le stand duquel ont été diffusé ces cassettes, a toujours rejeté les accusations régulièrement formulé à son encontre d’entretenir des liens avec le Hamas, sous couvert d’action humanitaire.
Ces cassettes à la gloire du Hamas, démontrent au moins la parfaite adhésion du CBSP aux thèses et à la propagande de l'organisation terroriste palestinienne.
J’ignore quelles excuses les organisateurs des rencontres du Bourget vont invoquer pour se dédouaner mais force est de constater que la vente de ces cassettes est en parfaite contradiction avec la volonté affichée de l’UOIF de ne pas importer les conflits sur le sol français.
Clément Weill-Raynal
RCJ, le 4 avril 2005