Ainsi donc la meute enturbannée à Téhéran n’avait reculé que pour mieux sauter, ravaler sa haine des femmes et la cracher aujourd’hui à la face du monde. Les tueurs déguisés en justiciers demandent de nouveau leur livre de chair, leur ration de mort et de sang.
Ayant dû, face à la mobilisation internationale et, ici, à La Règle du Jeu, face à la pression des consciences et de l’opinion, renoncer à la lapidation initialement prévue pour châtier une jeune femme dont l’innocence est établie, les ayatollahs de la haine font savoir qu’ils ne lâchent pas et que Sakineh pourrait, maintenant, être pendue.
La pendaison, c’est bien connu, est plus “humaine” que la lapidation !
Il y a quelque chose de moyenâgeux dans la lapidation qui, à force, n’a pas pu échapper à ces esprits modernes et éclairés que sont les assassins au pouvoir à Téhéran !
Donc, pendons !
La vérité est que le pouvoir des Mollahs, qui ne tient plus que par la grâce des baïonnettes et de la fraude électorale, recourt à l‘arme ultime des dictatures à la dérive : la fuite en avant dans le Viva la muerte généralisé.
Ainsi de la marche forcée pour l’acquisition de la bombe atomique; ainsi de la menace de détruire Israël ; ainsi de l’envoi de tueurs à Bachar El Assad ou de la déstabilisation méthodique du voisin irakien par terrorisme interposé; et ainsi, aujourd’hui, de cette provocation délibérée, énorme, ignoble : Sakineh sera pendue !
Désavoués et honnis par leur propre peuple, condamnés par la communauté internationale toute entière, lâchés par un nombre croissant de hiérarques des Gardiens de la Révolution qui tremblent de finir comme Saddam Hussein ou Kadhafi, les Mollahs fous de Téhéran, à travers Sakineh, nous lancent un nouveau défi.
Comptent-ils sur notre lassitude ? Veulent-ils, sur ce terrain, une victoire qui leur semble “facile”? Peut-être. Mais, ici, en tout cas, on ne l’entend pas de cette oreille et la seule perspective de ce meurtre d’Etat annoncé nous plonge dans l’effroi.
Encore elle, alors? Eh bien, oui, encore elle. Encore et toujours le même symbole : la dignité des femmes, l’égalité des droits humains, la justice pour l’innocence. Et encore et toujours, aujourd’hui comme hier, la même réponse : “ni lapidation, ni pendaison, libérez Sakineh !”
Puisse ce message être repris, de nouveau, d’une seule voix, par l’opinion française et européenne; par nos hommes et femmes politiques, de droite et de gauche ; par le Président français; par son challenger socialiste ; par tous.
Photo: D.R.
Source : la Règle du Jeu