Editorial d'André Nahum sur Radio Judaïque FM le 8 novembre 2002

Lorsque ce malheureux gamin, Mohamed El Doura est mort au cours d’un violent échange de tirs entre soldats israéliens et palestiniens armés, la propagande adverse a fait de ce drame le symbole de la barbarie de “Tsahal, tueur d’enfants” alors qu’il n’est même pas certain qu’Israël en soit responsable et qu’ aucun esprit de bonne foi ne peut prétendre comme je l’ai entendu pas plus tard qu’hier à la télé, que les soldats israéliens tirent intentionnellement sur les gosses palestiniens.

Or mardi dernier, deux fillettes juives de quatorze ans qui devisaient sur le pas de leur porte, ont été froidement abattues, par un palestinien infiltré dans ce que l’on appelle une implantation où ces enfants n’avaient pas choisi de naître et de demeurer.

Ce n’est pas la première fois que des terroristes visent sciemment des enfants, dés l’âge du berceau.

Et si une organisation des droits de l’homme Right Human Watch déclare les attentats-suicides, crimes de guerre, et en rend largement responsable Yasser Arafat, le reste du monde n’est pas plus ému que cela par les exploits des kamikazes.

A-t-on vu les trotskistes, le PC et les verts défiler dans la rue ? Le MRAP a-t-il pris la tête d’une quelconque manifestation ?

Tous les décideurs de la pensée unique, si prompts à multiplier les pétitions contre Israël ont-ils fait paraître un communiqué dans “Le Monde”, pour dénoncer le meurtre des innocents ?

Pensez-vous ! Il ne s’agit que de gosses juifs, des “colons” de surcroît...

Au contraire, Amnesty International condamne Israël, la Finlande, s’abritant derrière des décisions européennes, refuse de vendre à l’Etat juif du matériel de détection de gaz toxiques, acceptant ainsi que les enfants israéliens puissent être gazés demain, puisqu’ elle leur refuse d’être protégés contre une possible agression de ce type.

L’Union Européenne décide de verser une subvention importante à l’Autorité palestinienne, sans vérifier qu’elle ne va pas, en partie au moins, à la préparation d’attentats-suicides et à l’endoctrinement militant et militaire de la jeunesse scolaire dans un antijudaisme digne du troisième Reich.

Enfin, nos amis Egyptiens, qui sont théoriquement en paix avec Israël, vont projeter un feuilleton télévisé en trente épisodes pour agrémenter les nuits du Ramadan, basé sur les fameux “Protocoles des sages de Sion”, profitant ainsi de ce mois de jeûne, de prières et de recueillement pour instiller un peu plus de haine antijuive à leur jeunesse.

Cela veut dire quoi ?

Que les lois qui régissent notre civilisation et notre éthique ne s’appliquent pas à Israël, juif des nations.

En 1940 on a décrété le “statut des Juifs”, aujourd’hui au 21e siècle, sous la pression croissante des islamistes intégristes on applique à Israël un véritable “Statut de l’Etat juif”.

Il y a trente ou quarante ans Zoe Oldembourg publiait un livre intitulé : “Que vous a donc fait Israël ?”

Aujourd’hui, du fond de sa colère, de son amertume et de ses angoisses, que vient accroître la victoire des islamistes en Turquie dont nous aurons l’occasion de reparler, le peuple juif est en droit de demander aux Nations : mais qu’est-ce que nous vous avons donc fait ?

Vous avez la réponse ?

Moi pas.

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