Espagnols ou Palestiniens: qui dit la vérité? Par Haïm Musicant, directeur général du CRIF

Le spot est limpide.

Un garçon entre dans un magasin et surprend une conversation.

Un client s’adresse à l’épicier : « Les voyez-vous ? Ils tapissent la ville de publicités pour le boycott de produits israéliens ».

L’épicier : « Je ne peux pas ne pas apporter de produits israéliens parce que les gens les réclament ».

Le commerçant au garçon : « Qu’est-ce que tu veux ? »

Le garçon après avoir regardé les produits israéliens : « Je veux des chips israéliennes ».L’enfant les prend, et entend alors des coups de feu. Il regarde de chaque coté, laisse tomber les chips sur le sol, retourne vers l’épicier et lui dit : « Je ne veux pas le produit israélien, je veux le produit palestinien ».

La publicité se termine par ce texte : « Ne prolongez pas la vie de l’occupation sur notre terre ! », et les logos des comités des ONG palestiniennes de la santé et du travail.

Mais ce n’est pas tout. Suivent, comme l’a relevé Palestinian Media Watch, l’observatoire des medias palestiniens, les logos du ministère espagnol des Affaires étrangères, de l’AECID, l’Agence espagnole de coopération internationale et de développement, qui dépend du Quai d’Orsay espagnol et d’une ONG l’ACSUR, qui est financée par l’Agence en question.

Interrogé par les médias israéliens Alvar Iranzo, l’Ambassadeur d’Espagne en Israël a démenti que son pays participe de façon indirecte au boycott des produits israéliens.

Le diplomate a déclaré : « Nous avons été victimes d’une tromperie ! »

A ce jour aucune explication n’a été demandée aux autorités palestiniennes, dont l’un des responsables avait reconnu qu’une erreur avait été faite. Mahmoud Abbas, dit6il, n’appelle pas au boycott de tous les produits israéliens mais seulement à celui des implantations juives.

Espérons qu’Espagnols et Palestiniens n’auront pas trop de difficulté à se rencontrer et à s’expliquer. A moins qu’il n’y ait rien à s’expliquer.

Ceci nous rappelle le temps où l’eurodéputé François Zimeray livrait une bataille sans merci pour connaitre la destination réelle des fonds versés par l’Union européenne à l’Autorité palestinienne.

Photo : D.R.