MAIS …
Mais on oublie que cette flottille humanitaire gagnait Gaza, un territoire dont le parti au pouvoir, le Hamas, organisation totalitaire, islamiste et terroriste, avec tout ce que ces qualifications signifient, est en guerre avec Israël. Ses roquettes et sa charte en font foi. Gaza est soumis à un blocus partiel (60 camions chargés de vivres y pénètrent tous les jours) parce que c’est une base de guerre, et non par esprit de persécution. Si Gaza libéré avait choisi la paix, il serait aussi facile d’y pénétrer que pour nous d’aller en Suisse. Si le canton de Vaud bombardait Pontarlier et accumulait frauduleusement des armes, il serait aussi difficile d’aller en Suisse qu’à Gaza. Se promener dans un champ de tir, chacun le sait bien, expose à des risques.
On oublie que toutes les flottes, y compris notre Royale, arraisonnent des navires en haute mer, par exemple après dégazage ou en raison de suspicions diverses. La règle est que les équipages acceptent les contrôles ; alors tout se déroule en paix. Mais si les équipages résistent…
On oublie que les organisations humanitaires courantes sont bien incapables de rassembler une flotte. Ces humanitaires-là avait l’aide et le patronage d’une organisation caritative turque, islamique et islamiste dont un navire avait choisi de s’armer : on recherchait la confrontation.
On oublie que malgré les promesses de contrôle international, le Hamas accumule des armes de contrebande, comme le fait le Hezbollah sous les yeux de l’ONU : Israël est donc contraint de rechercher ces armes lui-même, partout où elles pourraient transiter.
On oublie que le Fatah, qui crie avec les loups, mais dont les membres se font assassiner tous les jours à Gaza n’attendait qu’une chose : l’interception de cette flottille.
On oublie que ces humanitaires, bien que prévenus, ont choisi d’agir dans une zone de guerre malgré les propositions d’acheminement de leurs cargaisons par terre :
Ils se sont trompés de tuteur, trompés de méthode, trompés d’analyse, trompés d’amis et trompés d’ennemis. Oui hélas ! Il y a des morts. Mais les responsables ne sont pas seulement ceux qui ont appuyé sur la gâchette.
Photo : D.R.