Tribune
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Publié le 1 Août 2008

Iran : Expiration prochaine de l’ultimatum lancée par les nations occidentales

Le site du Figaro a publié le 30 juillet 2008 un article rapportant l’inflexibilité de Téhéran dans la crise du nucléaire iranien. Alors que Les Six (Etats-Unis, Royaume Uni, France, Chine, Russie et Allemagne) viennent de formuler de nouvelles propositions, assorties d’un ultimatum qui expire samedi, à l’égard de l’Iran, le quotidien rapporte que Téhéran accepterait d'entamer des pourparlers à partir de ses propositions, mais sans répondre à l'exigence première des Occidentaux : l'arrêt des activités d'enrichissement d'uranium, un préalable pour ouvrir des négociations avec l'Iran. Il s’agirait donc de répondre oui à des négociations, mais non (au contenu de) leur offre. «La nation iranienne n'accorde aucune importance à tous ces palabres, elle va poursuivre son chemin, a déclaré Ali Khamenei, le réel détenteur du pouvoir en Iran. A un jour de la fin de l’ultimatum prévue pour samedi 2 aout, nul autre responsable que le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, n'est autorisé à s'exprimer devant la presse étrangère. «Un débat agite le sommet du régime et la moindre déclaration peut-être mal interprétée», explique un proche d'un haut dirigeant iranien.


Pour la première fois depuis 1979, date de la révolution islamique, les américains ont envoyé un émissaire prendre part aux discussions avec l’Iran, le numéro trois du département d'État américain, William Burns. La rencontre de Genève a permis l’émergence de l’idée d'un «gel contre gel», où l'Iran accepterait dans un premier temps de maintenir l'enrichissement à son niveau actuel, tandis que les Occidentaux renonceraient à durcir les sanctions.
Le Figaro précise que ces quinze derniers jours, Téhéran a continué d'envoyer des signaux contradictoires. Rejetant toute «date butoir» pour répondre aux Occidentaux, Ahmadinejad a déclaré que 6 000 centrifugeuses fonctionnaient désormais en Iran. Mais pour brouiller les pistes, il indiquait que si les États-Unis changeaient d'approche, Téhéran répondrait positivement, les grandes puissances ne devant selon lui ne poser aucune pré condition à la poursuite des négociations.