La première mesure a été le maintien des miliciens dans le Bazar où règne désormais une sorte de loi martiale non déclarée. Cette mesure va de pair avec les accusations de collaboration entre le Bazar et la contre-révolution : à la pression policière s’ajoute une intimidation psychique.
Après cette mesure-choc, le régime a annoncé que la loi serait réactivée bientôt pour être d’abord appliquée aux chaînes de grands magasins (qui appartiennent au régime) avant d’englober les petits commerçants aujourd’hui grévistes, or chacun sait que ces chaînes appartiennent soit au ministère du commerce, soit à la fondation des Déshérités, deux organismes d’Etat. L’annonce signifiait donc qu’il n’y aurait ni d’exception ni de passe-droit.