Toutefois, la France, tout comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, souhaite accentuer les sanctions contre l'Iran. Selon Jean-Marc Roubaud (UMP), les hommes d'affaires français rencontrés à Téhéran estiment que ces sanctions sont « plus pénalisantes pour nos entreprises que pour les Iraniens qui arrivent à les contourner ».
La socialiste Elisabeth Guigou a noté que le pays avait « soif d'une reconnaissance de son rôle régional », et semblait à cet égard « plus enclin à apporter une contribution positive à la question afghane qu'irakienne ». Certains interlocuteurs iraniens ont ainsi soutenu l'établissement d'un dialogue entre les autorités afghanes et les « talibans modérés », qui respecteraient la constitution et n'exporteraient pas le terrorisme. Mais sur toutes ces questions, et notamment le nucléaire, Philippe Cochet (UMP) a remarqué qu'il était difficile de pronostiquer les gestes de Téhéran « car on ne sait pas qui décide en fin de compte dans ce système ». Martine Aurillac a jugé pour sa part que « rien ne bougera à court terme à cause des élections présidentielles américaine et iranienne ».