Tribune
|
Publié le 6 Août 2008

L’Iran rend une réponse décevante au groupe des Six

Le site Internet du Monde rapporte dans un article publié le 5 août que l'Iran a encore ignoré les appels à donner une réponse finale à l'offre de coopération des grandes puissances pour résoudre la crise du nucléaire, ouvrant la voie à l'étude de nouvelles sanctions à son encontre. En effet, si l'entourage du chef de la diplomatie de l'Union européenne, Javier Solana, a bien reçu un message écrit mardi soir, il ne s'agit pourtant pas de la réponse de l’Iran aux Six (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU – Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie et Chine – et l'Allemagne).


Selon une source au sein de ce Conseil iranien, le message remis à Javier Solana était un compte rendu de l'entretien téléphonique que ce dernier avait eu lundi avec le principal négociateur du nucléaire iranien, Saïd Jalili. Un entretien lors duquel l'Iran s'était engagé à fournir mardi une réponse écrite, qui aurait dû être rendue dès samedi, soit deux semaines après la présentation de l'offre des Six. M. Solana n’a pas rendu public le message remis, mais a indiqué qu’il en discuterait le contenu aujourd’hui même, le mercredi 6 août. Le département d'Etat américain a d’ores et déjà prévenu que si la réponse iranienne n’était pas claire, il n’y aurait d’autre choix que d’étudier des mesures additionnelles.
L’article précise que, si l’Iran fait déjà l'objet de trois séries de sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l'ONU, le groupe des Six a proposé, avant toute négociation, un double gel de six semaines : durant cette période, l'Iran s'engagerait à ne pas installer de nouvelles centrifugeuses pour l'enrichissement et le groupe s'abstiendrait d'étudier de nouvelles sanctions. Il semble pourtant que Téhéran, qui affirme que son programme nucléaire est civil, refuse ce double gel, tout en affirmant être décidé à poursuivre la négociation avec « une approche positive ». Des déclarations en contradiction avec la fin de non-recevoir opposée samedi par le président Mahmoud Ahmadinejad : « La nation iranienne ne cédera pas un pouce sur ses droits au nucléaire »