Tribune
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Publié le 26 Novembre 2008

L'ONU dénonce des atteintes aux droits de l'homme lors des combats au Kivu, en République Démocratique du Congo

La situation des droits de l'homme en République démocratique du Congo (RDC) est « un sujet de grande préoccupation », a estimé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans un rapport au Conseil de sécurité rendu public, lundi 24 novembre, à New York.


Le document estime que tant l'armée gouvernementale que les soldats du général rebelle Laurent Nkunda se sont livré à des « exécutions arbitraires, meurtres de masse, viols et torture » au Nord-Kivu, rapporte Le Monde, dans son édition du 25 novembre 2008.
Il accuse des éléments des Forces armées congolaises (FARDC) d'être « responsables d'un grand nombre de sérieuses violations des droits de l'homme » entre les mois de juillet et de novembre, « notamment des exécutions arbitraires, des viols, des actes de torture ainsi que des traitements inhumains et dégradants ». Des exactions similaires sont également imputées aux services secrets congolais.
Concernant les rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et les milices hutues rwandaises du Front démocratique pour la libération du Rwanda (FDLR), alliées aux forces gouvernementales, la liste des méfaits cités dans le rapport de l'ONU est encore plus lourde : « Meurtres de masse, actes de torture, enlèvements, recrutements forcés d'enfants, déplacements forcés et destruction de camps (de réfugiés), travail forcé et violence sexuelle ». Pour sa part, la haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme, Navi Pillay, a dénoncé, lundi à Genève, les violences contre les femmes. « C'est dans l'est de la République démocratique du Congo, plus que partout au monde, que la situation est la plus criante : des centaines de milliers de femmes y ont été violées, battues, réduites en esclavage ou tuées au cours des dix dernières années sans que presque personne n'ait été châtié », a-t-elle déclaré.