Tribune
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Publié le 31 Août 2004

L’affaire de la rue Popincourt

Le CRIF tient à féliciter les forces de l’ordre pour leur efficacité dans cette affaire. Le prévenu, présumé innocent, serait un homme psychologiquement fragile qui a joué avec le feu pour des motifs personnels.



Ce faisant, son comportement est inadmissible et d’autant plus grave qu’il est juif et qu’il a renforcé l’inquiétude et le désarroi de la communauté juive devant l’accumulation des actes antisémites. Ce geste décrédibilise la réalité des actes antisémites et l’action qui est menée pour les endiguer.

Cet événement se produit au moment où le Garde des Sceaux annonce 298 actes antisémites pour la période de janvier à août 2004, soit sensiblement plus de un par jour, ce qui triple le montant des actes enregistrés à la même période de l'année dernière. 80% des auteurs de ces actes n’ont pas été identifiés.

Pouvait-on ne pas réagir immédiatement après l’annonce de l’incendie du centre social juif ? Nous vivons à une époque où la circulation de l’information est instantanée. Les politiques, les médias, les dirigeants de la communauté juive sont appelés à réagir immédiatement à chaque événement.

Parallèlement, la lutte contre l’antisémitisme est une œuvre de longue haleine. Elle implique des sanctions, de l’éducation, de l’intégration. C’est une tâche qui requiert l’unité nationale et l’ensemble de l’opinion publique.