En réalité, l’Iran a bien rendu une réponse à l’offre des Six mais la lettre transmise par les officiels iraniens au chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, n'a pas apporté la réponse espérée sur l'idée de double gel (gel des sanctions à l'ONU contre gel de l'accroissement des centrifugeuses). Le texte, assez abscons, appelle à poursuivre des pourparlers sans envisager la moindre concession iranienne. Le Monde estime que la structure multipolaire du régime iranien, la perspective des élections américaines, et le sentiment iranien d'être en position de force au Moyen-Orient figurent parmi les raisons faisant que l’Iran n’a pas pris la décision de négocier sérieusement.
Pourtant, l’offre présentée prévoyait entre autres, un octroi de réacteurs nucléaires à eau légère, des garanties de livraison de combustible nucléaire, des facilités commerciales, et des discussions sur les questions de sécurité au Moyen-Orient. Les grandes puissances avaient en outre fait certaines concessions, les pré négociations proposées permettant la poursuite par l’Iran de l'enrichissement d'uranium pendant six semaines, alors que le dernier délai accordé par le Conseil de sécurité pour la suspension de l'enrichissement a expiré en juin.