Certes, les révoltes arabes n'ont aucun rapport direct avec l'Etat juif, elles sont internes et s'opposent contre les répressions des régimes totalitaires mais aujourd'hui, après la "révolution du jasmin" en Tunisie et la chute de Moubarak et de Kadhafi, nous constatons que le fameux "printemps arabe" prédit par les médias français tambour battant s'est transformé en un "hiver islamique" frissonnant.
L'attente d'une nouvelle hirondelle pour annoncer le printemps n'était qu'un souhait bien naïf dans une région en pleine ébullition. Les vents de liberté ont dégénéré en tempêtes de sable en provenance du Sahara et ont aveuglé les masses populaires. Désormais, l'Etat juif est dans l'œil de cyclone et le gouvernement israélien se trouve dans l'obligation de prendre des mesures draconiennes, de renforcer sa défense et sa dissuasion et éviter la déstabilisation et le chaos dans toute la région. Plus que jamais sont légitimes les revendications des Israéliens pour des frontières sures et défendables!
La menace islamique devient existentielle et réelle car son étendard peut flotter dans toutes les capitales arabes et notamment en Cisjordanie et à Jérusalem. Sur le front Est, la population jordanienne représente un nombre plus important de Palestiniens qu'au sein même de l'Autorité dirigée par Mahmoud Abbas et elle risque de basculer dans les mains du Hamas. Le départ des soldats américains d'Irak encouragera les groupes terroristes à semer la terreur et à déstabiliser les régimes pro-occidentaux dont l'Arabie Saoudite et les émirats du Golfe persique.
En Egypte, et dans tous les pays du Maghreb, les jeunes arabes plongés dans le chômage et le désespoir, sont motivés par la chaîne qatarie al Jazzera et par l'impact des sites Internet, mais aussi par les Gardiens de la révolution iranienne. Ils sont capables de mettre à feu et à sang tout régime pro-occidental. Les Frères musulmans marquent des points et du terrain et n'ont pas de limites et de frontières. Pour les masses populaires, l'idéologie de la confrérie islamique est la seule voie capable d'apporter un remède à leur détresse et elle assez forte pour affronter l'Occident et mettre à genoux leur "bastion sioniste".
L'Iran, bien que chiite, joue un rôle clé dans les révoltes arabes sunnites et son satellite libanais, le Hezbollah, se prépare à prendre le pouvoir à Beyrouth le jour où le régime de Bechar el Assad tombera.
Le programme nucléaire iranien est planifié dans un contexte plus ambitieux qui a pour objectif de transformer le Moyen-Orient en une entité islamique homogène sans aucune présence ou influence démocratique et occidentale. L'hégémonie islamique qu'elle soit iranienne ou turque devrait alarmer les chancelleries et réveiller les occidentaux de leur torpeur.
Israël ne peut rester à l'écart et laisser faire. Il est impératif de suivre les événements avec vigilance et pragmatisme et surtout consolider les relations stratégiques avec les forces modérées du monde arabe et en particulier avec l'Egypte et la Jordanie. Ces deux pays voisins respectent, tant mieux que mal les traités de paix, mais les islamistes œuvrent avec ruse et par tous les moyens pour saboter chaque contrat signé avec l'Etat juif.
La bombe atomique chiite et l'escalade de la violence islamique ont pour but d'acheminer le Moyen-Orient vers un nouveau conflit armé et des combats sanglants.
En consultation et en coordination avec nos alliés en Europe et en Amérique, nous devons donc faire tout de notre pouvoir pour renforcer nos intérêts communs et ainsi favoriser la stabilité de la région en écartant avec fermeté et détermination les "forces du Mal" inspirées par les "cavaliers d'Allah".
Photo (Freddy Eytan) : D.R.
Source : le CAPE de Jérusalem