Il y a là quelque chose de choquant qu’une enseignante d’histoire soit suspendue à titre conservatoire pour quatre mois sur la base d'un pré-rapport de l'Inspection générale de l'Education nationale relatif à l'organisation de voyages sur les lieux de l'extermination des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Les inspecteurs lui ont reproché dans leur rapport de consacrer trop de temps au sujet et d'abuser du terme de Shoah (sic) au lieu d'employer celui, plus générique, de génocide. Mettre en cause ainsi son objectivité, parce qu’elle utilise le mot « Shoah » et parce qu’elle se sent concernée, relève de la mauvaise foi et d’une stupidité sans nom.
Deuxièmement.
Il y a là quelque chose de détestable lorsque faisant allusion aux expulsions de Roms (qui, à titre personnel me choquent), le quotidien britannique The Times n’hésite pas à titrer le 17 août qu’en « expulsant les Roms, Sarkozy rappelle la Gestapo ». Que dire également des amalgames incessants et plus que douteux avec le régime de Vichy ou les Chambres à gaz ? Que dire aussi de la déclaration irresponsable de la commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding, qui a établi mardi 14 septembre un parallèle entre ces expulsions et la seconde guerre mondiale ? Procéder de la sorte procède quelque part de la perfidie.
Troisièmement.
Il y a enfin quelque chose de troublant lorsqu’en plein Paris, des hordes ont investi ces derniers mois les rues parce qu’un énième conflit ensanglantait le Moyen-Orient. Vous le savez, dans la foule, quelques nervis ont hurlé des « Morts aux Juifs », alors que sur des forums (du Net), certains ont écrit que, finalement, « Hitler avait eu raison »… sans que s’entonne le sempiternel chant des sirènes.
La nausée !
Photo : D.R.