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A voir l’article de Vincent Hugueux dans L’Express (26 juin 2003), sur les périls qui guettent un régime iranien en cale sèche, tiraillé entre réformateurs impuissants et conservateurs autistes. « Le régime passera l’été, prédit un diplomate. Mais les mollahs ne se font aucune illusion : ils se savent détestés et naviguent à vue. » La rancœur est contagieuse et gagne peu à peu le pays. Les Iraniens assommés par l’inflation, désemparés par l’immensité des sacrifices qu’ils ont du consentir, n’en peuvent plus. Et les tabous se brisent les uns après les autres. Il souffle comme un vent de révolte. Pour Paris Match (26 juin), Jessica Calimbes s’intéresse également au sujet et interviewe des opposants au régime. L’un d’entre eux prédit que le mouvement va reprendre « Ca ne peut pas s’arrêter comme ça. Les gens qui n’osaient pas protester viendront le 9 juillet pour commémorer la répression du mouvement étudiant en 1999. Et même si le gouvernement organise à cette date des concerts gratuits pour que les gens n’aillent pas manifester, nous serons des millions dans la rue… »
A quand la liberté, liberté chérie… ?
Et si nous parlions un peu des Israéliens et des Palestiniens ?
Notre confrère, Meïr Weintrater, propose dans le numéro de juin juillet 2003 de l’Arche, un dossier fort complet et tout à fait saisissant « Israéliens et Palestiniens sur la corde raide », pour tenter de comprendre ce qu’il se passe dans la région. Les questions posées sont très justes et révèlent l’ampleur de l’enjeu et quelles sont pour le moins les difficultés qui jalonnent la route de la paix et de l’éventuelle réconciliation israélo-palestinienne.
Et si nous parlions un peu de « Jacques, Frère de Jésus » ?
L’Express (26 juin 2003) le révèle : si l’on en croit le département des antiquités du ministère israélien de l’Education, l’ossuaire de « Jacques, frère de Jésus », découvert l’an dernier à Jérusalem, serait après enquête, un faux. Au grand désespoir du propriétaire de l’ossuaire, l’homme d’affaires israélien Oded Golan, grand collectionneur d’antiquités bibliques, qui contre-attaque en accusant le département des antiquités d’être mû par « l’esprit de clan ».
Affaire à suivre.
Et si nous parlions un peu de Tariq Ramadan ?
Pas de chance ! L’un des prédicateurs musulmans les plus écoutés en Europe, a perdu son procès en diffamation contre Antoine Sfeir, directeur des « Cahiers de l’Orient », qui l’avait traité de « fondamentaliste charmeur, spécialiste du double langage », révèle Le Nouvel observateur (26 juin 2003).
Comme quoi, il ne faut jamais et en apparence se fier au beau sourire de quelques « charmeurs »…
Et si nous parlions un peu de l’Islam ?
La Quinzaine littéraire (16 au 30 juin) l’affirme : l’Islam intéresse les médias quand il apparaît sous des formes violentes (le terrorisme) ou ésotériques (le port du voile) qui, en réalité, masquent la profondeur des problèmes qui se posent pour lui Le livre de Abdou Filali-Ansary montre comment dans un contexte difficile des hommes intelligents et courageux les affrontent. L’auteur prend comme objet de sa réflexion et d’études le courant qui tente de réformer l’Islam de l’intérieur.
Et si nous parlions un peu du Mossad ?
Amusant ce nouveau magazine… Le monde confidentiel (juillet – août 2003) fait partie des nouvelles parutions ou productions de l’été, dont on ne sait que penser (sic) et qui ne dureront probablement que le temps d’un printemps. Le magazine consacre deux pleines pages (non signées) pour parler du Mossad, en rappelant qu’à la fin du mois de juillet de l’année dernière, apparaissait dans la presse israélienne une pleine page pour le moins troublante « Tout le monde ne peut pas entrer au Mossad, mais peut-être vous… « Et aussi « Le Mossad recrute, pas n’importe qui, pas tout le monde, mais peut-être vous… »
Où va-t-on si même le Mossad a du mal à recruter ses agents…
Marc Knobel
Observatoire des médias