Tribune
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Publié le 5 Février 2009

La valse des trois pantins

Que s’est-il passé, mardi 3 février 2009, qui ait curieusement échappé à la vigilance de toutes les bonnes âmes, d’ordinaire si promptes à stigmatiser le seul Israël ?


Acte 1 : la fusée iranienne du despote Ahmadinejad
Le despote iranien Mahmoud Ahmadinejad annonce mardi 3 février 2009 le lancement réussi et la mise en orbite du premier satellite de fabrication iranienne de la République des Mollahs, Omid ("Espoir" en farsi). La nouvelle suscite l'inquiétude en Europe, aux Etats-Unis et en Israël, les experts craignant des liens possibles entre le programme spatial de l'Iran et ses activités nucléaires décriées. Selon ces experts, la République des Mollahs dispose désormais de fusées capables de frapper Israël et le sud-est du continent européen.
Quant on pense que quelques jours auparavant, Barak Obama, le tout nouveau président américain, dans un geste de bonne volonté, avait déclaré lors de sa première interview télévisée à un média étranger (la chaîne de Dubaï, Al-Arabiya) : « Si des pays comme l’Iran consentent à desserrer leur poing, ils trouveront une main tendue par nous. » Apparemment, les Mollahs ne sont pas prêts de desserrer leur poing.
Acte 2 : le tir d’essai nord-coréen et les folies de Kim Jong Il.
En Corée du Nord, le peuple crève de faim, mais le dernier stalinien de notre histoire contemporaine trouve le moyen de surarmer son pays. La Corée du Nord préparerait un nouveau tir expérimental de son missile balistique ayant la plus longue portée, ont rapporté mardi 3 février 2009 des médias sud-coréens et japonais, quelques jours après un avertissement lancé par Pyongyang, disant que la péninsule coréenne était au bord de la guerre. Ce missile aurait une portée de 6700 kilomètres et il pourrait atteindre et frapper l’Alaska.
Acte 3 : le « caudillo » Chavez déclare férié le jour de son arrivée au pouvoir au Venezuela.
Pauvre Venezuela : son « caudillo » est si heureux d’être au pouvoir et d’emmerder son pays qu’il vient de décréter que le 2 février serait férié « pour que (le) peuple puisse accompagner la commémoration de la révolution bolivarienne ». Les commerçants, les entreprises, les supermarchés, les restaurants ont été priés de fermer leurs portes.
Alors Messieurs, un peu de nerf. Bougez-vous : la fusée iranienne, le tir coréen ou dans un autre genre, les fanfaronnades de Chavez, cela ne vous intéresse donc pas ?
Marc Knobel

Photo : D.R.