Tribune
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Publié le 4 Avril 2008

Le Conseil des droits de l’homme fait du blasphème un délit

Le 28 mars 2008 lors de sa 7e session, dans la foulée de sa condamnation du film (de Wilders) Fitna pour diffamation envers le Coran, le Conseil des droits de l’homme a également adopté une modification du mandat du rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression. Cet amendement précise que le rapporteur doit désormais relever les cas où un individu aurait abusé de son droit à la liberté d’expression.


Le Conseil des droits de l’homme a franchi le pas pour reconnaître officiellement le blasphème comme un délit voire une violation des droits de l’homme et pour ficher son auteur ! Cet amendement a été approuvé par 32 voix contre 15 notamment grâce aux pays officiellement musulmans qui siègent au Conseil des droits de l’homme. Ces pays sont membres de l’organisation de la conférence islamique et leur vote a certes été précipité par Fitna, mais il est le résultat d’un long processus engagé par les mollahs pour introduire des notions de respect de l’Islam dans la déclaration des droits de l’homme, pour contester point par point son universalité laïque (au nom de la diversité culturelle). C’est pourquoi, nous avions vu dans Fitna une provocation délibérée pour arriver à cette double transgression :
-Assimilation de la critique des textes religieux à la diffamation
-Transformation des rapporteurs de l’ONU en gendarmes de la charia.
Lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU à New York (le 8 octobre 2007), le Secrétaire général de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu, avait évoqué le dialogue inter-civilisationnel. Selon le site Internet, Iran-Resist.org, les mollahs iraniens soutiennent l’idée d’une diversité culturelle, partie intégrante du Dialogue inter-civilisationnel, pour introduire des valeurs religieuses dans les critères des droits de l’homme afin de remettre en cause l’universalité des droits de l’homme et assouplir les critères de contrôle des violations de ces droits.
Source : Iran-Resist.org.