Lellouche a alors interpellé Ali Laridjani : « A ma connaissance, ni l’Inde ni le Pakistan n’ont menacé de rayer de la carte un état membre de l’ONU, et je m’étonne qu’un Président de parlement prétende que l’Holocauste ait pu ne pas avoir existé. En France, le négationnisme est un délit. »
Des applaudissements ont résonné dans la salle, mais l’affaire n’a pas balayé les espoirs de dialogue avec l’Iran, revendiqué par le vice-président américain Joe Biden. Le passage sur l’Holocauste n’a pas été conservé dans la retranscription du discours d’Ali Laridjani sur le site Internet de la conférence. « Le plus étonnant c’est que les distingués diplomates ont conclu que si Laridjani jouait avec la Shoah, c’était la preuve qu’il allait défier Ahmadinejad aux élections, et c’était donc un choix tactique pour la bonne cause », ironise Pierre Lellouche. Hier, il a raconté l’anecdote à Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner.
Source : JDD, 8 février 2009.