Tribune
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Publié le 23 Juin 2009

Le peuple Juif, que cela vous plaise ou non !

Toutes les bonnes âmes, Toutes les scories infernales et les derniers rejetons du politiquement correct sont toujours très prompts à reconnaître pourtant qu’il y a un peuple palestinien, un peuple martiniquais, malgache, coréen, gabonais… mais point de peuple Juif ! Selon eux, le judaïsme ne serait qu’une religion. La construction idéologique d’une telle « foutaise » nous apparaît clairement. Essayons de résumer la chose :

1) Si le judaïsme n’est qu’une religion, la notion de peuple Juif n’existerait pas.
2) Cette notion aurait été créée abusivement par quelques zélés sionistes, pensent-ils (sic).
3) De quel droit alors, les Juifs pourraient-ils revendiquer le droit d’avoir un Etat ?
4) Par conséquent, cet Etat n’aurait aucune justification, aucune légitimité (sic) !

Ainsi, lorsque l’on voit poindre et dégouliner le danger et se précipiter comme des vautours, les propagandistes, il conviendrait d’adopter trois attitudes :

a) Mépriser.
- Mépriser les pauvres d’esprit qui feignent d’ignorer que l’Histoire juive commence en Mésopotamie et ne se termine jamais : de la prise de Jérusalem par les Romains, à l’âge d’Or espagnol en passant par les ghettos d’Italie, les « shtetls » polonais et les quartiers de Brooklyn, on retrouve partout la même volonté de vivre, de protéger sa langue, sa culture, sa religion.

- Mépriser les simplets qui ignorent la continuité de l’histoire du peuple juif à travers trois millénaires et cinq continents.

-Mépriser les méchants et les violents qui s’engouffrent dans cet espace pour demander aux juifs d’abandonner l’Etat juif (ah, les cons !).

b) Réaffirmer l’existence du peuple juif.
Car il coule dans nos veines toutes les senteurs, toutes les saveurs, toutes les énergies, tous les épices, toutes les solidarités, toutes les fraternités, toutes les réalisations, toutes les envies, toutes les joies ou les peines, toutes les grandeurs, tous les amours, tous les rêves, toutes les idées, toutes les concrétisations d’un peuple, au passé, au présent et au futur.

c) Réaffirmer la centralité d’Israël.
Car si Israël est petit (en superficie), il s’ouvre sur le monde entier, il est pour un peuple, le droit inaliénable de disposer enfin de son destin.

Alors, à tous ceux et toutes celles qui scandent comme un leitmotiv -tant ils sont obnubilés par leur passion et leur aveuglement- qu’il n’y aurait point de peuple Juif, il me plaît de rappeler la Bible (Isaïe, 42.6) : « Moi Yahvé, je t’ai appelé dans la justice, je t’ai saisi par la main et je t’ai modelé, j’ai fait de toi l’alliance du peuple, la lumière des nations… »



Marc Knobel