Le premier, paru le 25 juin 2009, est une interview d’Elie Semoun sur le thème : « Et si Elie Semoun devait dire merci à…
Question : « À un humoriste ? »
Réponse : « Dieudo, bien sûr. Nous étions frères jumeaux d’humour. Notre complicité était incroyable. Nous écrivions nos sketchs par téléphone. Et puis c’était l’aventure des débuts ! Nous aimions nous retrouver et jouer »
Question suivante : « À une de vos répliques ? »
Réponse : « Ce ne serait pas « blonde à forte poitrine » parce que ça ne me résume pas, mais plutôt « enfin, j’me comprends ». Elle sort du sketch Cohen et Bokassa, à l’époque de Dieudo… ».
Dieudo par si, Dieudo par là. Merci à Dieudo ! Que de bons souvenirs et pas un mot de regret sur le discours actuel de Dieudonné Mbala Mbala, récente tête de la « liste antisioniste » aux élections européennes. Décevant.
Le lendemain, c’est la présentation du film Patton, récompensé par sept oscars, qui a attiré mon attention. Sous le titre « Le génie Patton ». On y lit notamment : « Charismatique, fin stratège mais également forte tête, Patton galvanise ses troupes et sort victorieux d’une situation pourtant fort difficile. Fort de cette réussite en Afrique du Nord, Patton poursuit son épopée en Sicile mais se heurte rapidement à d’hostiles détracteurs au sein même de l’armée… »
Qu’on me permette de reproduire ici un court extrait du journal du général George Patton que j’emprunte au dernier ouvrage de l’historien Marc-André Charguéraud (*) : « Le type juif est dans sa majorité un exemple de sous-espèce sans les raffinements culturels et sociaux de notre temps. Je n’ai jamais vu un groupe de gens qui semblent plus manquer d’intelligence et d’esprit ». Et l’historien de noter, à propos du général, qui sera d’ailleurs relevé de son commandement de la troisième armée par Eisenhower : « sa brutalité envers les réfugiés juifs est inadmissible », mettant en évidence « la mesure insupportable de son antisémitisme ».
Alors, héros ou salaud ? Chacun, en l’occurrence, verra midi à sa porte.
Jean-Pierre Allali