Tribune
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Publié le 11 Janvier 2012

Lorsqu’Alain Gresh se gausse, par Marc Knobel

Voici un article qui m’avait échappé et que j’ai lu dernièrement. De quoi s’agit-il ? Sur le blog du Monde diplomatique (1), Alain Gresh publie le 2 décembre 2012 un court texte dit de politique fiction. Qu’imagine-t-il ? Gresh s’amuse à imaginer ce que Richard Prasquier, Président du CRIF, écrirait au lendemain de l’élection présidentielle de 2012 et ce qu’il publierait sur le site Internet de notre institution.



Tout le monde connaît ce genre quelquefois intéressant dit de politique fiction. Mais, dans ce cas, il n’est plus question de politique fiction.



Le lecteur me pardonnera d’écrire à la place de Richard Prasquier qui, admettons-le, est assez grand pour se défendre tout seul. Il n’empêche : je n’ai pu résister et je suis en colère. Je tiens donc à le dire et à m’en expliquer.



Que lit-on dans ce texte ? Entre autres élucubrations et extravagances, Alain Gresh -dans sa conclusion- se plaît à penser que Richard Prasquier in fine se féliciterait des scores obtenus par Marine Le Pen, lors de cette présidentielle. Une Marine Le Pen dont Richard Prasquier vanterait les qualités.



Voilà donc un cas d’école. Comment jeter en pâture une institution ? Comment la couvrir d’opprobre ? Pour comprendre le venin qui est sciemment distillé par Alain Gresh du Monde diplomatique, il suffit de lire cet article. Mais, au-delà de la polémique qu’il suscite, ce texte est particulièrement mensonger.



Il faut alors dire à Monsieur Gresh deux choses.



1) Le CRIF et son président actuel ont condamné sans relâche le Front national, qu’il soit dirigé par le père ou la fille, ne vous en déplaise.
2) Le CRIF est continuellement en dialogue avec les musulmans de France avec lesquels il compte de nombreux interlocuteurs. Oui, c’est vrai, Le CRIF n’a cependant pas de rapports avec les intégristes et les fanatiques du combat antisioniste, pour lesquels vous semblez avoir quelques faiblesses. J'ajoute et je souligne que le CRIF considère qu’il est primordial de ne faire aucun amalgame au sein de l’Islam de France, qui mérite le même respect que toutes les autres religions.



De fait, votre texte de politique fiction est une insulte, une tâche indélébile. Il ne vous honore pas, Monsieur Gresh.



Photo : D.R.