« Est-ce que ça sert le Hamas d’envoyer des rockets sur la ville de Sdérot ? La réponse est non. Ca ne sert pas sa cause, mais on peut expliquer ce geste par l’exaspération des Gazaouis. Dans la notion d’exaspération, il faut comprendre la violence comme une regrettable conclusion de situations inacceptables pour ceux qui les subissent. Alors, on peut dire que le terrorisme est une forme d’exaspération. Et que cette exaspération est un terme négatif. Il ne faudrait pas exaspérer, il faudrait espérer. L’exaspération est un déni de l’espoir. Elle est compréhensible, je dirai presque qu’elle est naturelle, mais pour autant elle n’est pas acceptable. Parce qu’elle ne permet pas d’obtenir les résultats que peut éventuellement produire l’espérance. » Vous avez bien lu ? Dans cette brochure qui est déjà très largement diffusée et qui pourrait être proposée aux élèves de nos lycées, Stéphane Hessel tente de justifier, si ce n’est de légitimer le terrorisme, au nom de l’exaspération et/ou de la désespérance.
Ce raccourci en dit long sur la pensée profonde de Stéphane Hessel. Alors que des auteurs ont écrit des livres de cinq cents pages pour expliquer le phénomène du terrorisme, Hessel, en une phrase, tente indirectement d’excuser le terrorisme. Il oublie de fait quelles en sont les causes profondes : le fanatisme, l’endoctrinement, les aspects idéologiques pervers et brutaux, la force de l’islamisme radical et de l’extrémisme, l’emploi délibéré de la terreur (assassinats, enlèvements, attentats…) engendrant l’anxiété, la peur, l’effroi et l’horreur, terreur employée par des individus (semi-) clandestins, des groupes ou des acteurs étatiques, pour des raisons criminelles ou pseudo politiques, essentiellement contre les juifs et les chrétiens. Les familles endeuillées des innombrables victimes des attentats terroristes qui ont été commis dans toute l’Europe, en France, aux Etats-Unis ou en Israël n’ont plus qu’à se taire.
Lu sur le site du NPA :
« Les nervis de la Ligue de défense juive (LDJ), visages cachés par des cagoules ou casques de moto ont, le dimanche 21 novembre, tenté de saccager la salle dédiée à une exposition de photos sur Gaza au Musée d’Art moderne de Paris…. En comparant Stéphane Hessel à un serpent dont on doit écraser la tête (Pierre-André Taguieff) ou en appelant à l’interdiction d’une exposition photo, les dirigeants du CRIF et les intellectuels inconditionnels du sionisme encouragent les nervis de la LDJ à passer à l’action. Leur violence et leur intimidation ne nous feront pas taire ! Contre les crimes sionistes, les militantes et militants du NPA, avec l’ensemble du mouvement de solidarité, poursuivront la condamnation des crimes de l’État d’Israël, et porteront les revendications de justice du peuple palestinien. »
Ce communiqué malfaisant appelle un certain nombre de commentaires :
1) Toute supputation directe et/ou indirecte qui accuserait le CRIF d’avoir commandité l’intrusion de « militants » pour empêcher que cette exposition continue de se dérouler ou veuillent la « détruire ». est une diffamation.
2) Toute supputation directe et/ou indirecte qui laisserait entendre que le CRIF encouragerait les « militants » de « la LDJ à passer à l’action », selon les termes de ce communiqué, constitue une diffamation.
3) Toute allusion concernant la pseudo incitation à la violence du CRIF constitue une diffamation.
4) Malgré les très nombreuses et argumentées dénégations de Pierre-André Taguieff, mis au pilori par le MRAP, le NPA continue de distiller des mensonges éhontés.
5) A noter également, que des listes d’intellectuels supposés inconditionnels de la politique d’Israël continuent de circuler sur le modèle de celle de Tariq Ramadan qui avait été publiée le 3 octobre 2003, sur le site Internet Oumma.com.
6) De toute évidence, le NPA entretient un culte : celui du palestinisme aigu et du mythe victimaire palestinien. Il entretient aussi l’illusion que les Palestiniens seraient des « anges martyrisés ». Cette forme de religiosité est non seulement sidérante, elle est obscène.
Photo : D.R.