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Comme vous tous, l’un de mes voeux les plus chers est que l’année nouvelle soit une année de paix, particulièrement dans ce Moyen-Orient enfiévré où Hakadouch Baroukh Hou a cru bon d’implanter la terre d’Israël.
Y verrons nous enfin la haine faire place à la compassion et l’instinct de vie prendre le pas sur la culture de la mort ?
On peut fortement en douter vu l’acharnement des organisations terroristes et le refus hautain opposé par les autorités iraniennes à la proposition d’Israël de leur venir en aide après le terrible tremblement de terre que vient de subir leur pays.
“Nous acceptons toute aide d’où qu’elle vienne » ont-elles déclaré en substance « sauf celle des sionistes”. Autrement dit, tout, même le Grand Satan américain, mais à aucun prix le petit Satan hébreu.
Bien que connaissant l’efficacité des Israéliens dans ce genre de catastrophes, les Iraniens ont préféré se passer de leur compétence qui aurait peut-être permis de sauver davantage de victimes.
Cela est d’autant plus blessant et douloureux pour Israël que l’Iran a été dans le passé son meilleur allié dans tous les domaines.
Et si l’on remonte aux anciens temps, il ne faut pas oublier que la Perse a même eu une reine juive : Esther et que le roi Cyrus et son fils Darius ont permis aux Hébreux de Babylone de regagner la terre d’Israël et de reconstruire le Temple de Jérusalem.
C’était le temps où la Perse pratiquait cette religion zoroastrienne, que nous fait découvrir l'historienne Monique Zetlaoui dans son dernier livre : “Ainsi vont les enfants de Zarathoustra”, paru aux éditions Imago.
Une religion dont il reste très peu d’adeptes dans le monde, principalement en Iran et en Inde.
Ceux qui ont résisté au cours des âges à la formidable pression de l’Islam sont regroupés dans la province iranienne de Kerman où s’est justement produit le séisme qui n’a malheureusement pas épargné la citadelle de Bam, dernier vestige de la période sassanide et objet de vénération et de pèlerinage.
Il est d’autant plus regrettable que la haine d’Israël soit passée en Iran avant les considérations humanitaires, qu’il n’y a jamais eu aucun différent entre les Perses et les Juifs.
Bien au contraire.
La Perse zoroastrienne des rois Sassanides comme l’Iran musulman du dernier Chah n’ont jamais eu aucun conflit avec les Juifs.
La république islamique a changé les choses du tout au tout, a fait de la haine d’Israël le moteur essentiel de sa politique et parait assez loin du credo des Zoroastriens :
“Bonnes pensées, bonnes paroles et bons actes”.
Mais l’esprit de Zoroastre aurait-il inspiré l’imprévisible colonel Mouamar Ghaddaffi dont on murmure que dans son nouvel amour pour l’occident il serait prêt à se rapprocher d’Israël ?
Hé Hé, Georges W Bush serait-il en train de gagner son pari ?
André Nahum
Radio Judaiques FM, mercredi 7 janvier 2003