Etudiant à Strasbourg, je ne me suis rendu dans ma jeunesse que quelques heures en Allemagne, le cœur toujours serré, un vrai nœud à l’estomac, indescriptible.
Et depuis 60 ans, j’ai toujours refusé de me rendre dans ce pays, c’est ainsi.
Pour la première fois cet été, à presque 60 ans j’ai osé franchir le pas pour passer près d’une semaine à Berlin, ville symbolique par excellence.
Mon cœur était détendu, mon estomac normal, les Allemands plus que corrects, la ville superbe, les lieux historiques très bien pensés, une présence de très nombreux touristes israéliens, un sentiment de sécurité, de respect, de tolérance, et une capacité d’assumer son passé que l’on a du mal à rencontrer en France !
Il fallait OSER, je retournerai avec plaisir en Allemagne.
Dans quelques semaines, sur initiative du Président OBAMA, après 20 mois de suspension, un dialogue direct va reprendre entre Israéliens et Palestiniens. Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu ont en effet accepté de se rencontrer à Washington le 2 septembre prochain.
OSONS espérer que cette nouvelle rencontre soit enfin le début de réflexions constructives, positives, pacifiques, équitables, respectueuses des deux parties !
OSONS espérer, que le fruit de ces rencontres apporte un réel espoir aux peuple israélien et palestinien, peuples qui ne peuvent que finir par s’accepter, se respecter, se tolérer.
Où sont les grands hommes d’état que nous avons connus dans le passé, hommes qui ont su, quand il le fallait, prendre des risques pour faire évoluer la société ?
Trop de temps s’est écoulé depuis le conflit israélo palestinien : seuls les représentants de ces deux peuples, avec le soutien des grandes puissances, peuvent trouver la moins mauvaise solution pacifique, ne laissons plus de temps aux extrémistes de tous bords pour saboter, une fois de plus, un légitime espoir de paix qui ne peut se faire qu’avec de nécessaires concessions de part et d’autre.
OSONS encourager ces pourparlers,
OSONS espérer que l’intelligence l’emporte enfin sur l’intransigeance, sur la manipulation, sur les intérêts cachés de ceux qui enveniment avec soin ce conflit trop larvé.
OSONS espérer que partout dans le monde, des paroles d’encouragement accompagnent les négociateurs, qui doivent accepter de savoir prendre les risques nécessaires pour que seule la démocratie soit la gagnante de ce marché de dupes.
OSONS rêver que plus de 60 ans après la création de l’état d’Israël, un espoir réel de paix s’installe enfin dans la région.
Photo : D.R.