Dans son premier discours sur sa politique étrangère, prononcé devant les ambassadeurs réunis à Paris, le 25 août 2007, Nicolas Sarkozy avait pointé l'acuité de la crise avec l'Iran. Il avait donné un ton nouveau à la diplomatie française. Prononçant pour la première fois depuis son élection un discours sur l'ensemble des orientations de la diplomatie française, Nicolas Sarkozy avait à la fois formulé une mise en garde et une offre d'ouverture à l'Iran. Pour le président de la République, « le nucléaire iranien est sans doute la crise la plus grave pesant aujourd'hui sur l'ordre international ». [...] « Un Iran doté de l'arme nucléaire est pour moi inacceptable », avait-t-il martelé, ajoutant que « la France a une entière détermination dans la démarche actuelle, alliant sanctions croissantes mais aussi ouverture si l'Iran fait le choix de respecter ses obligations. Cette démarche est la seule qui puisse nous permettre d'échapper à une alternative catastrophique: la bombe iranienne ou le bombardement de l'Iran ».