Tribune
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Publié le 25 Novembre 2005

Sur la télévision saoudienne, Al Ikhbariya TV, un professeur de sciences politiques nie la Shoah

Le 13 novembre 2005, sur Al Ikhbariya TV, Ahmad bin Rashed, professeur de sciences politiques saoudien, a estimé que « l’Holocauste est un mythe » et il a dénoncé la « légitimité internationale » de la résolution de l’ONU qui fait du 27 janvier, une journée spéciale de commémoration des victimes de la Shoah (1), indique sur son site Internet, le MEMRI (The Middle East Media Resurch Institute).



Il a ajouté : « nous devons rejeté cette résolution, nous ne devons pas l’adopter » car « ce n’est pas le rôle de l’ONU de parler de l’Holocauste. » Ahmad bin Rashed a affirmé que l’ONU devait plutôt parler des « Croisades » qui ont été perpétrées par l’Europe contre l’Islam, « des centaines de croisades ont tuées des milliers et des milliers de musulmans ». Mais « lorsque l’ONU parle de l’Holocauste, c’est par une politique de force, une politique d’hégémonie, qui veut imposer ce fait sur la terre. »

Marc Knobel

Note :

1. L'Onu a proclamé le 1er novembre 2005 que le 27 janvier deviendrait la journée spéciale de commémoration à la mémoire des quelque six millions de juifs et autres victimes assassinés par le régime nazi pendant la Deuxième Guerre mondiale, décision sans précédent destinée à éviter que les jeunes générations oublient la Shoah, dans une résolution adoptée par consensus. Le 27 janvier est la date de la libération en 1945 d'Auschwitz Birkenau, en Pologne.


Déposée par Israël et coparrainée par une centaine de pays, la résolution « prie instamment les Etats membres d'élaborer des programmes d'éducation qui graveront dans l'esprit des générations futures les enseignements de l'Holocauste, afin d'aider à prévenir les actes de génocide ». Elle « rejette tout déni de l'Holocauste en tant qu'événement historique, que ce déni soit total ou partiel ». Enfin, elle prie le secrétaire général, Kofi Annan, de « mettre en place un programme de communication intitulé « L'Holocauste et les Nations unies », ainsi que des mesures qui inciteront la société civile à se mobiliser pour garder vivante la mémoire de l'Holocauste et en transmettre les enseignements par l'éducation, afin d'aider à prévenir de futurs actes de génocide ». Se félicitant de son adoption, M. Annan a déclaré qu'il y voyait « un important rappel de la leçon universelle de l'Holocauste », qualifiant celui-ci de « mal unique qui ne peut pas être remisé dans le passé et oublié ». L'ambassadeur d'Israël à l'Onu, Dan Gillerman, a exprimé sa gratitude. « En mémoire des six millions de victimes et en l'honneur des survivants, je remercie (l'Assemblée générale) pour cette résolution universelle et historique », a-t-il dit. Des délégations de pays arabes et musulmans, sans s'opposer à la résolution, ont exprimé des réserves sur cette mesure, regrettant que le texte n'évoque pas également d'autres grandes tragédies humaines de l'Histoire.