Tribune
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Publié le 26 Novembre 2008

Un fournisseur de la marine française accusé d'avoir signé avec l'Iran

Des représentants du fabriquant de moteurs de frégates Man Diesel ont comparu devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir signé en 2005 avec l'Iran un contrat portant, selon le ministère de la défense, sur du matériel de guerre, sans solliciter d'agrément, rapporte le site Internet du Nouvelobs.com (26 novembre 2008).



Les représentants du fabriquant de moteurs de frégates Man Diesel ont comparu, mardi 25 novembre, devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir signé en 2005 avec l'Iran un contrat portant, selon le ministère de la défense, sur du matériel de guerre, sans solliciter d'agrément. SAS Man Diesel (ex-SEMT Pielstick), filiale française du leader mondial des moteurs de navires et centrales Man Diesel, est accusé d'acceptation de « commande pour l'exportation de matériel de guerre et assimilé sans agrément préalable », à la suite d'une plainte du ministère. Pour la société, les composants incriminés (pales d'hélices et lignes d'arbres servant à la propulsion des bateaux) sont des matériels « quelconques » ne nécessitant pas d'agrément préalable. Seulement, le ministère de la Défense « est le seul à pouvoir dire si ce matériel est un matériel de guerre », a estimé le procureur en requérant une amende de 30 à 40.000 euros contre l'entreprise, six mois de prison avec sursis et 4 à 6.000 euros d'amende contre Pierre Bousseau, son président jusqu'en 2007, et 4.000 euros d'amende contre son directeur commercial.

SAS Man Diesel, fournisseur de la marine française, emploie 560 salariés en France. Elle a généré en 2007 un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros.