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Tribune
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Publié le 8 Décembre 2010
Un incendie tragique et ses répercussions diplomatiques, par Marc Knobel
Facilitation de l’acheminement de stocks de produits retardateurs (80 tonnes).
Envoi sur place de cinq avions, qui sont arrivés de façon échelonnée, quatre canadairs et un Dash 8, soit la moitié de la flotte française d’intervention contre les incendies.
Livraison de 20 kits de médicament anti-cyanure.
Dans une lettre de condoléances datant du vendredi 4 décembre, le président Nicolas Sarkozy a fait part à M. Netanyahu de la "solidarité" de la France et de sa « disponibilité à fournir une assistance supplémentaire » pour l'aider à la lutte contre l'incendie. Par ailleurs, les plus hautes autorités de l’État se sont mobilisées dès le début et ont exprimé leur solidarité. Le ministre français de la défense et des anciens combattants, Alain Juppé, appelé par son homologue israélien, Ehud Barak, s’est également mobilisé immédiatement en faveur d’Israël. La ministre des Affaires étrangères et européennes, Michèle Alliot-Marie, a adressé ses condoléances aux familles et aux proches des victimes et assuré les autorités israéliennes de sa solidarité.
D’autres pays ont aidé Israël, comme l'Egypte, la Jordanie et la Turquie. A noter également que le président palestinien Mahmoud Abbas a dépêché dimanche 5 décembre vers la région de Haïfa trois camions de pompiers après avoir eu la veille avec Netanyahu une rare conversation téléphonique qualifiée d'amicale.
Par ailleurs, l’agence internationale Zenit (1) informe qu’une délégation de responsables chrétiens s'est rendue vendredi dernier, 4 décembre à Haïfa, pour manifester leur solidarité avec la population frappée par un vaste incendie, selon le Patriarcat latin de Jérusalem (2). La délégation comptait notamment Mgr Elias Shacour, melkite, Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo, vicaire latin, et Mgr Riah Abu al-Assal, émérite anglican. Elle a été reçue au quartier général des opérations de secours. Mgr Marcuzzo a exprimé la proximité de Benoît XVI et la solidarité du patriarche latin, Mgr Fouad Twal. Les évêques sont exprimé le « sentiment général de la population chrétienne », présentant leurs condoléances aux familles des défunts, et proposant de participer à la reconstruction surtout pour le reboisement, grâce aux jeunes et aux écoles.
Alors que le chef du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a déclaré à des journalistes que l'incendie du Carmel était un « coup asséné par Dieu », le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a souligné pour sa part dimanche 5 décembre qu'il n'existait aucun signe d' « intention criminelle », et il s'est élevé contre les rumeurs accusant la communauté arabe israélienne d'être responsable du sinistre. « Il n'y pas de culpabilité collective », a-t-il proclamé. Et, face aux critiques croissantes en Israël sur le manque criant de moyens du corps des pompiers, M. Netanyahu a annoncé qu'il présenterait la semaine prochaine un plan d'achat d'avions anti-incendie, dont Israël ne dispose pas.
En attendant que la polémique retombe et qu’Israël se dote des moyens qu’elle ne semble pas avoir, il faut vivement remercier l’aide internationale qui s’est mobilisée pour venir en aide aux israéliens.
Notes :
1) L’objectif de cette agence est d'informer sur les grands événements qui touchent l'Eglise dans le monde les thèmes, les débats, qui intéressent particulièrement les chrétiens des cinq continents, en observant l'actualité à travers le message du Pape et du Saint-Siège.
Photo : D.R.