Il a été arrêté pour avoir distribué des tracts accusant le prophète Mahomet d’ignorer les droits de la femme et avoir blasphémé l’islam en interprétant de manière erronée des versets du Coran.
Malgré de nombreuses pressions internationales, le Sénat afghan avait confirmé la condamnation à mort du jeune journaliste. Perwiz Kambakhsh en a alors appelé à Hamid Karzaï pour qu'il intervenienne. C’était son dernier recours. Le président afghan a sans doute été sensible aux réactions des nations occidentales. Perwiz Kambakhsh est finalement condamné à vingt ans de prison et selon son avocat, il peut encore faire appel pour alléger sa peine.
« Faut-il donc se féliciter de la mansuétude de la Cour d’Appel qui ne le condamne qu’à 20 ans de prison ? Ce sont là les risques de nouvelles définitions des droits de l’Homme auxquelles certains, même dans nos pays prêtent des oreilles complaisantes et qui seront probablement présentés à la conférence de Genève en avril 2009 », s’inquiète Richard Prasquier, le président du CRIF.
De son côté, le Parti socialiste a demandé au gouvernement d'intervenir auprès des autorités afghanes "pour le respect des droits de l'homme, notamment le droit à la liberté d'opinion", et pour libérer le journaliste afghan Perwiz Kambakhsh, accusé de blasphème contre l'islam. Dans un communiqué, Pierre Moscovici, secrétaire national du PS aux Relations internationales exprime l'"indignation" du Parti socialiste "face à de tels procédés pour réprimer la liberté d'expression et d'opinion en Afghanistan". Le PS "demande à l'Union européenne de rappeler aux autorités afghanes leurs engagements vis-à-vis de la communauté internationale en matière de droits de l'homme", écrit l'ancien ministre.