Car, face à l'adultère, la population féminine est particulièrement fragile. Si le mari peut invoquer le mariage temporaire, qui lui permet de contracter une relation "officielle" qui peut aller de quelques minutes à 99 ans avec n'importe quelle femme, l'épouse accusée d'adultère finira au mieux sous le fouet du juge, au pire au crochet d'une grue. Car en Iran, l'infidélité est un crime passible de la peine de mort.
D’ailleurs, le code pénal de la République Islamique, articles 102 et 104, va même jusqu’à définir les conditions de la lapidation : « Les pierres utilisées pour infliger la mort par lapidation ne devront pas être grosses au point que le condamné meure après en avoir reçu une ou deux. Elles ne devront pas non plus être si petites qu'on ne puisse leur donner le nom de pierre. La taille moyenne est choisie généralement afin de faire expier la faute par la souffrance » (1).
Bien évidemment, la séance de lapidation est publique, comme dans la lointaine époque où Rome enfermée dans l’arène des Chrétiens avec des lions, jusqu’à ce que mort s’en suive.
Puis, les bourreaux -qui doivent rester à distance d’une quinzaine de mètres de leur cible et choisir avec soin leurs pierres- se mettent à l’œuvre, jusqu’à ce que mort s’en suive. Pendant ce temps là, Ahmedinejad s'adonne à son exercice préféré, les menaces de génocide contre Israël.
Bref, est-il encore temps en cette fin du mois d’août 2010 de sauver Sakineh Mohammadi Ashtianim condamnée par Téhéran à la lapidation ?
Note :
1) Source : Iran-resist.org
Photo : D.R.