Une réprobation internationale ! Par Roger Pinto, président de Siona

En Algérie et en Tunisie, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour réclamer plus de justice et plus de liberté et surtout du pain et du travail. La répression des autorités a provoqué la mort de plusieurs dizaines de personnes et plusieurs centaines de blessés.

En Egypte, un odieux attentat a fait 21 morts et plusieurs dizaines de blessés parmi la population copte de ce pays rappelant en même temps les persécutions dont cette communauté chrétienne est l’objet.

En Côte d’Ivoire, le président sortant Laurent Gbagbo refuse de céder sa place à Monsieur Alassane Ouattara qui a gagné les élections, déclenchant une crise grave dans cette terre d’Afrique.

Au Pakistan, le gouverneur du Penjab a été assassiné : son seul crime, avoir demandé l’abolition de la loi sur le blasphème, loi qui punit de mort la moindre critique de l’Islam. Plusieurs centaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour se solidariser avec son assassin.

On pourrait continuer d’énumérer les multiples conflits ou situations politiques qui menacent la paix dans le monde, sans oublier les guerres d’Irak et d’Afghanistan avec leurs lots quotidiens d’attentats, de morts et de blessés.

Parmi tous ces événements d’une extrême gravité, un seul semble avoir suscité, d’après Le Figaro du 11 janvier 2011, une « réprobation internationale » : la destruction d’un hôtel à Jérusalem ! Le Figaro y consacre plus d’une demi-page, photos à l’appui, pour relater cet « événement extraordinaire »…

Une fois de plus, on se sert d’un fait banal – la démolition d’un bâtiment – pour attiser le conflit israélo-palestinien et, bien entendu, ne pas manquer l’occasion de fustiger Israël, comme le font avec assiduité les pays de l’Union Européenne.

Photo : D.R.